Suivant l'exemple des Etats-Unis, l'Algérie veut exploiter ses réserves de gaz non conventionnels, en utilisant les nouvelles technologies. Le potentiel de l'Algérie de ces gaz- notamment le gaz schiste- constitue l'avenir énergétique du pays. Un volet complet pour ces gaz non-conventionnels et leurs impacts sur le marché mondial sera consacré à cet effet, lors de la prochaine réunion de GNL 16, apprend-on. Dans les arcanes de l'Etat Algérien, le sujet divise les responsables. La majorité opte pour l'exploration et l'exploitation de ce gaz et une infime minorité veut que les gisements du gaz schiste se doivent d'être recensés pour constituer les réserves de l'Algérie, pour les générations futures. C'est l'avis d'Ahmed Benbitour, ancien chef du Gouvernement algérien, qui a à maintes reprises déclaré que l'Algérie devrait constituer des réserves en gaz. Un autre son de cloche émane du département de l'Energie qui préconise une politique du «tout exploiter», pour amplifier les recettes. C'est en effet ce qu'a laissé entendre dernièrement, le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, en déclarant que l'exploration et l'exploitation de ce gaz est l'avenir de l'Algérie. Le département de Khelil veut absolument mettre à profit les gisements déjà dé couverts, comme celui de Rahouia, wilaya de Tiaret. L'impact des gaz non conventionnels sur les prix Notons que les USA ont pu arriver à l'autosuffisance en gaz, justement en découvrant de nouveaux procédés techniques et technologiques. Selon les experts algériens, le nord du pays et les eaux territoriales constituent d'importantes réserves du pays. «Le recours à ces nouveaux procédés d'exploration constitue un atout majeur pour augmenter les capacités de production hydrocarbures et élargir les possibilités d'exploration, dans les régions nord de l'Algérie, notamment le pétrole lourd et le gaz naturel, schiste», ont-ils révélé. Dans tous les cas, le gaz de schiste ouvre de nouvelles opportunités dans la perspective d'une baisse des réserves de gaz naturel. Sonatrach lancera bientôt un programme pour l'exploitation des gisements de gaz non conventionnels (schiste). Pour le moment, des cadres (sur ces techniques d'extraction des gaz non conventionnels) suivent une formation continue, pour maîtriser ces technologies «dernier cri». Parmi les Compagnies internationales qui montrent un intérêt croissant pour l'exploitation du gaz schiste algérien, il y a la française Total. En effet, Total a auparavant acquis des positions en France, au Danemark, en Argentine et en Afrique du Nord. Surpassant toutes les autres, la compagnie avait déjà signé un contrat avec Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) et Sonatrach pour le développement du champ de gaz de l'Ahnet. Mais paradoxalement, c'est que l'exploitation de ce gaz non-conventionnel a été la cause de la chute des prix dans les marchés mondiaux. Certes ce gaz a pu offrir aux USA l'opportunité d'arriver à l'autosuffisance- mais en même temps- il a été la cause primordiale d'une forte baisse du prix du gaz et a affecté, de ce fait, la rentabilité des mégaprojets des majors américains. En fait, les inquiétudes à propos de la menace que représentent les gaz non conventionnels ne cessent de grandir chez les grands producteurs de gaz naturel, à l'instar de l'Algérie et la Russie. Pour le moment, le gaz non conventionnel représente à peine 4 % des réserves mondiales de gaz, selon les estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). En 2009, le gaz non conventionnel constitué 12 % des volumes produits dans le monde. En 2030, il devrait dépasser les de 60 % de la production américaine de gaz, contre à peine 30% en 2000, selon toujours l'AIE.