Les Britanniques affichent de plus en plus leur intérêt pour investir en Algérie et les initiatives se multiplient dans ce sens. A un mois, le 21 juin prochain, de la tenue d'une conférence du Conseil d'affaires algéro-britannique à Londres sur les opportunités d'affaires au niveau de la Chambre des lords du Parlement britannique, l'organisme britannique chargé de la promotion du commerce et des investissements (UKTI) a tenu, mercredi dernier, une réunion durant laquelle les participants ont insisté sur l'importance du marché algérien. Le ministre du Commerce du Royaume-Uni, Lord Green, a même saisi l'occasion pour encourager les compagnies britanniques à renforcer leur présence en Algérie en prenant au sérieux les opportunités d'affaires qui s'y présentent. «Nous encourageons les compagnies britanniques à penser sérieusement à saisir les opportunités qu'offre le marché algérien et à s'impliquer davantage dans les projets initiés par ce pays», a déclaré à ce sujet Lord Green, qui s'est dit satisfait de la coopération entre les deux pays. Le ministre britannique du Commerce avait même qualifié, récemment, pour rappel, l'Algérie de «marché émergent». Il est important de signaler que les relations économiques entre l'Algérie et la Grande-Bretagne ne cessent de se renforcer en connaissant une nouvelle dynamique, imprégnée par la régularité des échanges de visites entre les délégations des deux pays. La volonté britannique d'investir en Algérie est clairement affichée à travers ces déclarations. Le 3 mai dernier, l'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger avait indiqué avoir reçu un message clair du gouvernement algérien, selon lequel l'Algérie veut devenir un grand partenaire du Royaume-Uni. «Nous voulons répondre à ce message», avait-il noté. En plus de la rencontre du 21 juin prochain, une visite de prospection de plusieurs hommes d'affaires britanniques est attendue au début de juillet prochain, a annoncé Mme Olga Maitland, présidente du Conseil d'affaires, début mai lors de son déplacement à Alger. Elle avait souligné, pour rappel, que les opportunités d'investissement en Algérie sont «difficiles à identifier», faute d'informations riches. Par ailleurs, une autre rencontre intitulée «Investir en Algérie» est prévue le 26 octobre prochain à l'initiative de la société de Londres Magnet. En janvier dernier déjà, une délégation britannique composée de trente-quatre hommes d'affaires représentant plusieurs secteurs d'activité économique avait séjourné à Alger. La Middle East Association (MEA) avait organisé la première mission commerciale en Algérie en 2010.Selon les statistiques douanières, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne étaient de près de 2 milliards de dollars en 2009, dont 1,181 milliard de dollars d'exportations algériennes et 720 millions de dollars d'importations. S. I.