De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Plus de 120 délégués représentant 27 pays (dont la participation inédite de la Palestine à travers son directeur général des Impôts) et neuf organismes internationaux prennent part à la 17e assemblée générale et 26e colloque du Credaf (Centre de rencontre et d'études des dirigeants des administrations fiscales) que l'Algérie organise depuis hier à l'hôtel Sheraton-Oran. Faisant suite à l'édition sénégalaise qui a eu lieu l'année dernière sous le thème du «Contrôle fiscal», le Credaf 2011 s'intéresse plus particulièrement à «l'organisation et la performance de l'administration fiscale» qui, a assuré le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, dans son allocution d'ouverture, constituent de grands chantiers auxquels l'Algérie accorde tout son intérêt. Faisant un bref retour en arrière sur les mesures entreprises pour la modernisation de l'administration fiscale – depuis le changement de la politique fiscale jusqu'au renforcement de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, en passant par la réorganisation des structures, la mise à niveau des services, la lutte contre la corruption… –, Karim Djoudi a affirmé que les retombées de la réforme fiscale sont désormais perceptibles, notamment à travers l'augmentation de plus de 20% de la fiscalité non pétrolière et la fermeté du budget de l'Algérie qui demeure soutenable jusqu'à 2014-2015. Pour autant, l'orateur reconnaît qu'il reste des efforts à consentir pour améliorer le rendement des services fiscaux et parvenir à une administration capable de s'adapter aux changements économiques et sociaux et dotée d'une capacité d'écoute des préoccupations de ses usagers et partenaires. A propos des assises, le ministre a expliqué que le choix du thème est en phase avec la conjoncture internationale et les enjeux économiques au cœur desquels l'administration fiscale doit jouer un rôle primordial.