De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Décidément les méga chantiers engagés dans la ville de Constantine n'en finissent pas de cumuler des retards pour diverses raisons, soit d'ordre techniques soit d'ordre sociales. Ainsi, après la grogne des travailleurs du tramway, observée dernièrement, en guise de protestation contre leurs mauvaises conditions de travail, le tour était hier aux 700 ouvriers de l'entreprise brésilienne Andrade-Gutierrez, chargée de la réalisation du pont géant (Transrhumel ou viaduc), lesquels ont gelé les travaux pour revendiquer la prise en charge effective de leurs préoccupations qui touchent au double aspect socioprofessionnel et gestion du chantier. Ils réclament l'application de leur contrat collectif comme consigné avec la direction dans le cadre de la convention et exigent la réinsertion des 9 travailleurs exclus avec des clauses raisonnables. «La gestion laisse à désirer ce qui confirme le retard enregistré dans cet ouvrage d'art» accusent-ils. Sur un autre chapitre, les grévistes estiment que la présélection d'embauche se fait sur des critères entachés de «régionalisme». Au plan technique, les ouvriers exhument une anomalie relative à la fabrication des pieux jugés non conformes par le bureau d'étude chargé du suivi ,et ce, en raison de l'utilisation d'une substance chimique nécessaire à la mixture, mais périmée. Ce qui a contraint les ingénieurs à refaire ces pieux avec tout ce que cela a valu comme surcoût. Le montant devrait être conséquent d'après les travailleuses. Une facture à additionner aux montants des indemnisations pour expropriation dont la valeur a frôlé les 330 millions. En définitive, le viaduc a enregistré un temps d'arrêt en raison du rejet du premier bureau d'étude proposé par la direction des travaux publics. Les travaux ont débuté le 18 septembre 2010. En raison du retard enregistré, la livraison du viaduc risque d'être repoussé bien au-delà de l'échéance initiale. L'enveloppe qui lui a été consacrée au départ, avoisine les 115 MDA.