Photo : Sahel Par Smaïl Boughazi L'un des volets qui a bénéficié d'un traitement minutieux de la part du gouvernement lors de la tripartite, qui s'est tenue samedi dernier, est celui des finances des entreprises. Trois décisions importantes ont été prises à l'issue de la rencontre. Elles concernent notamment l'approvisionnement des entreprises de production de biens et de services, les difficultés de remboursement des dettes bancaires et la participation du Trésor public à la bonification des crédits d'investissement, selon le communiqué ayant sanctionné les travaux du sommet. Pour l'approvisionnement, le gouvernement a décidé d'autoriser les entreprises à recourir à la remise documentaire pour importer leurs équipements, intrants et autres produits destinés à la production. «En cas d'importations urgentes du même genre, ces mêmes entreprises pourront recourir au paiement libre dans la limite maximale de 4 millions DA au lieu de 2 millions DA», signale le même document. Le gouvernement, qui a également examiné la question des difficultés de remboursement des dettes des PME, a donné son accord pour participer au rééchelonnement des créances en défaillance. L'exécutif encourage ainsi les banques à rééchelonner les créances des entreprises en difficulté, avec un différé de trois années durant lesquelles le Trésor public prendra en charge les intérêts. La banque créancière procédera à l'annulation des agios réservés pour l'entreprise bénéficiaire du rééchelonnement, selon la même source. Cette question sera évaluée à travers un premier rapport d'étape qui sera présenté à la 14e session de la Tripartite. La troisième décision, prise en vue d'impulser une nouvelle dynamique d'investissement, a trait à la participation du Trésor public à la bonification des crédits d'investissement aux PME. Ainsi, le gouvernement encouragera les banques de la place à préserver le taux d'intérêts de 5,5% qu'elles appliquent pour les crédits à l'investissement. En outre, le Trésor public prendra en charge une bonification de 2% sur cet intérêt applicable aux crédits bancaires d'investissement aux PME. Les banques de la place sont invitées également à accorder un différé sur les crédits aux PME exclusivement destinés à l'investissement. Ce différé sera de 3 années sur les crédits d'investissement à moyen et long terme (5 à 7 ans), et de 5 années sur les crédits à long terme (plus de 7 ans). Le Trésor public prendra en charge les intérêts intercalaires de ces périodes de différé. Ce dispositif entrera en vigueur dès le mois de juillet prochain. Enfin, le gouvernement a marqué son accord pour une couverture des risques de changes, invitant la Banque d'Algérie à mettre en place dans les meilleurs délais un dispositif opérationnel.