A partir du 1er juillet 2011, le Tr�sor public sera sollicit� pour participer � la bonification des cr�dits d'investissement accord�s aux PME avec la prise en charge de 2 % des 5,5 % des taux d�int�r�ts pr�lev�s par les banques. Cette d�cision a �t� annonc�e � l�issue de la tripartite (gouvernement patronat/UGTA), qui s�est tenue samedi 28 mai, � Alger, et qui �tait consacr�e � l�aide � l'entreprise et � la promotion de l'investissement. Selon le communiqu� final, les banques vont accorder un diff�r� sur les cr�dits aux PME destin�s � l'investissement. La Banque d�Alg�rie sera charg�e par le gouvernement de couvrir les risques de changes. Les pouvoirs publics vont, par ailleurs, participer au r��chelonnement des cr�ances bancaires des PME qui font face � des difficult�s de remboursement dans les d�lais pr�vus. �Les banques sont invit�es � accorder un r��chelonnement sur trois ann�es et le Tr�sor s�impliquera par la prise en charge des int�r�ts de cette p�riode transitoire. Il s�agit, bien s�r, d�endettement d�entreprises qui ont encore des chances de survie�, a expliqu� Ahmed Ouyahia. Autre annonce de cette tripartite : celle du cr�dit documentaire (Credoc). �Les entreprises de production de biens et de services pourront importer par remise documentaire et m�me, en situation d�urgence, importer par transfert libre avec un montant qui passe de deux millions � quatre millions de dinars. Quant aux importations pour la revente en l��tat, le cr�dit documentaire est maintenu�, a d�clar� Ouyahia. Selon lui, ces mesures visent � renforcer le soutien � l'entreprise nationale et l�Etat est pr�t � en assumer les co�ts. �C�est un placement pour l'avenir pour qu'il y ait plus d'investissements, plus de cr�ation d'emplois et plus de production locale�, a-t-il soulign�. Parmi ces mesures figure l�all�gement du Cr�dit documentaire (Credoc), unique moyen de paiement des importations depuis 2009, pour l�importation des �quipements et de la mati�re premi�re. Cela donne la possibilit� aux entreprises d�importer des �quipements avec la remise documentaire. Les entreprises de production pourront �galement importer de la mati�re premi�re avec le transfert libre, mais le montant autoris� est plafonn� � quatre millions de dinars par ann�e. Le gouvernement a d�cid� �galement de r��chelonner les dettes en souffrance des PME, de diff�rer le paiement de la dette pour les PME sur trois ans et de prendre en charge, via la Tr�sor public, une partie du taux d�int�r�t bancaire pour les investissements. C�t� patronal, le pr�sident du Forum des chefs d�entreprises (FCE), a exprim� sa satisfaction � l�issue de la tripartite. A ce propos, il dira : �Nous avons pass� en revue tous les probl�mes. La capacit� d��coute a �t� suivie par une s�rie de propositions qui correspondent aux attentes de bon nombre de chefs d�entreprises comme le cr�dit � l�investissement, l�examen de dossiers en souffrance au niveau des banques parce qu�ils ont un endettement, les facilit�s � l�exportation.� Pour sa part, le pr�sident de la Conf�d�ration nationale du patronat alg�rien (CNPA). M. Na�t Abdelaziz Mohamed-Sa�d, a parl� d�une �tripartite gagnant gagnant�. �Nous avons eu une journ�e qui a permis d�entrevoir des solutions prochaines � l�ensemble des objectifs qui vont garantir une harmonie dans l�axe de travail. Je pense qu�il y a eu une r�ponse des plus satisfaisantes aux pr�occupations des entreprises. Avec cela, la prochaine tripartite finalisera les actions entam�es aujourd�hui �, a soutenu, de son c�t�, Boualem Merakech, pr�sident de la Conf�d�ration alg�rienne du patronat (CAP).