Alors que l'année scolaire est bouclée pour les élèves du moyen et du secondaire avec la fin des examens du BEM hier et la tenue des épreuves du baccalauréat la semaine prochaine, les vacances se font attendre pour les élèves du cycle primaire. C'est les prolongations. Comme déjà annoncé et sur décision ministérielle, les écoles primaires ne fermeront leurs portes aux élèves que la fin du mois de juin, c'est-à-dire dans trois semaines. Trois semaines de va et vient pour les élèves qui se retrouvent obligés au même titre que leurs enseignants de se présenter chaque matin à l'école non pas pour poursuivre le programme, puisque ce dernier est déjà bouclé en dépit de sa lourdeur, mais pour «tuer le temps» et attendre le début des compositions du troisième trimestre qui sont programmées à partir du 20 juin dans la majorité des établissements scolaires relevant du cycle primaire à l'exception des régions du sud. Des régions ou la chaleur ne permet pas de retarder les vacances.Cette décision arrange certes beaucoup de parents qui ont des difficultés à occuper leurs enfants pendant les longues journées de vacances, faute de loisirs et de lieux de distraction. Mais elle lèse les chérubins dont les signes de la fatigue cumulée tout au long de l'année scolaire avec des programmes hyper chargés sont déjà apparus. Cette mesure pousse également les enseignants à cherche les moyens d'occuper les élèves. Etant donné que les programmes sont achevés - et de quelle manière ?-, le corps enseignant du primaire se retrouve dans l'obligation de programmer des révisions. Certains instituteurs ont même entamé avec leurs élèves les programmes de l'année scolaire 2011-2012. En somme, c'est le bricolage. La faute n'est pas à incomber aux enseignants mais au département de Boubekeur Benbouzid qui comme à chaque fois énonce des décisions sans peser les conséquences et sans mettre le paquet. Car, les écoles primaires auraient pu être équipées de matériels informatiques, de salles de sport ou bien carrément dotées de bibliothèque pour initier les enfants aux nouvelles technologies de l'information et de la communication , aux activités sportives et à la lecture. Des axes qui font pourtant partie de l'éducation mais qui sont malheureusement absents des programmes scolaires. Justement, à ce propos qu'apportera de nouveaux l'allègement des horaires promis par M. Benbouzid pour la prochaine année scolaire ?En attendant, pour l'heure, la famille éducative et les parents restent sceptiques. Avec quels moyens permettra t-on aux élèves de souffler en dehors des heures de classe ? s'interroge t-on d'ailleurs à ce sujet ? Une interrogation de taille connaissant les défaillances de l'école algérienne et la non implication des APC (chargées de gérer ces établissements) dans l'amélioration des conditions de scolarité de nos chérubins. S. I.