Les autorités thaïlandaises ont indiqué hier avoir détecté la bactérie E.coli dans des choux-fleurs importés d'Europe, et que des examens étaient menés, pour déterminer s'il s'agit bien de la même souche que celle qui a fait 33 morts en Europe, ont rapporté les agences de presse. «Nous avons besoin de trois à cinq jours pour analyser la souche de la bactérie», a déclaré Sathaporn Wongcharoen, directeur général du département de la Médecine dépendant du ministère thaïlandais de la Santé. Jeudi dernier, la Thaïlande avait annoncé avoir décelé, des bactéries E.coli sur une cargaison d'avocats venus d'un pays européen non précisé, mais qu'après analyse, il ne s'agissait pas de la même souche mortelle qui a sévi ces dernières semaines en Europe.L'épidémie provoquée par une souche rare et très virulente de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh), se traduit par des diarrhées sanglantes et peut déboucher sur des troubles rénaux parfois mortels (syndrome appelé SHU). Elle a fait 33 morts, principalement en Allemagne. Par ailleurs, les autorités sanitaires fédérales ont annoncé vendredi que la source de la contamination par une souche rare et très virulente de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh) était des graines germées. La souche virulente et résistante en Allemagne a même été identifiée, pour la première fois, sur des graines d'un sachet qui provenait de la ferme biologique Gärtnerhof à Bienenbüttel (nord), soupçonnée depuis plusieurs jours d'être à l'origine de la contamination. La bactérie mortelle a été identifiée, par des scientifiques de Rhénanie du nord-Westphalie (ouest) dans un sachet retrouvé dans la poubelle, d'une famille dont deux membres avaient été malades. Les autorités sanitaires allemandes, ont du même coup levé l'alerte à la consommation de concombres, de tomates crues et de salades qui était en vigueur depuis le 25 mai. Les graines germées de lentilles, luzerne, soja, trèfle rouge, moutarde, blé, radis, fenouil, etc., riches en vitamines et minéraux, sont réputées pour leurs qualités nutritionnelles. Devenues populaires ces dernières années en restauration, elles sont servies notamment dans les salades et les sandwichs. Cultivées dans l'humidité et à des températures de plus de 20°C, elles ont également été identifiées par des chercheurs comme des vecteurs de bactéries pathogènes, comme l'Eceh, la salmonelle ou la listéria. Mercredi dernier, l'Algérie a réagi par rapport à cette épidémie qui fait ravage en Europe. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa avait affirmé dans une déclaration à la presse, que «les services de contrôle phytosanitaires algériens suivaient de très près l'évolution de l'épidémie mortelle en Europe provoquée par la bactérie Eceh». Il avait indiqué à cette occasion qu'« aucun problème n'a été signalé pour le moment, précisant toutefois que «l'Algérie reste vigilante». Dans ce sens, M. Benaissa avait souligné «qu'aucun produit alimentaire importé ne peut entrer sur le marché algérien sans qu'il ne soit muni d'une dérogation sanitaire nécessaire, et subir un contrôle phytosanitaire adéquat». D'après le ministre, «l'Algérie n'importe ‘presque pas de légumes et pas du tout de concombres». R. S.