Le sort des militants du Front de libération nationale (FLN) ayant constitué un mouvement de redressement pour dénoncer notamment la gestion du parti, sera connu lors de la session extraordinaire du Comité central, prévue le 30 juillet prochain, a annoncé vendredi à Alger le secrétaire général du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem. "La session extraordinaire du Comité central qui se réunira les 30 et 31 juillet tranchera sur le sort des redresseurs", a déclaré M. Belkhadem à la presse, en marge de sa rencontre avec la base militante à la Maison du peuple de l'UGTA. Une trentaine de personnes se sont rassemblées devant la Maison du peuple pour dénoncer notamment la composition du Comité central. Le SG du FLN s'est dit disposé à ce qu'"ils (redresseurs) présentent une motion de retrait de confiance au Comité central". Il a toutefois rappelé à ceux qui remettent en question la représentativité de certains membres du CC, que ce sont les délégués ayant participé au dernier congrès qui ont élu une partie des membres du Comité central, alors que d'autres sont issus de la liste nationale. Dans une déclaration écrite remise à la presse, les manifestants ont critiqué la gestion du SG du FLN et appelé à son départ. Ils ont cependant affiché leur disposition à négocier avec lui "dans la transparence pour régler la crise que traverse le Front". M. Belkhadem a demandé aux redresseurs, lors d'un long discours, de remettre la liste des noms des membres du CC qui ne rempliraient pas les conditions, afin de réétudier leurs dossiers, précisant à ce propos qu'il a eu une discussion jeudi, avec l'ex-membre du Bureau politique du parti, M. Salah Goujil, sur la question. "Je suis allé voir Si Salah chez lui, pour lui demander de me remettre la liste des personnes ne remplissant pas les conditions, mais il s'est excusé en disant qu'il ne pouvait pas le faire. Je lui ai alors demandé de la remettre au Comité central, mais sa réponse était qu'il ne pouvait toucher la sensibilité des uns et des autres", a-t-il précisé. "Les différents doivent être entre les partis politiques et non au sein d'un même parti. La logique veut que nous unissions nos rangs pour les prochaines élections législatives et non créer des problèmes", a-t-il ajouté. Il a insisté, dans ce cadre, sur le fait que le CC demeure l'instance "légitime et souveraine dans la prise de décision qui préserve la force et l'intérêt du parti et protège l'unité de ses militants".