Pour la prochaine tripartite qui sera consacrée au volet social, la Confédération algérienne du patronat (CAP) préconise la mise en place des conventions collectives de branche qui soient applicables à tout le monde. C'est ce qu'a déclaré, hier dans une conférence de presse, le président de cette organisation professionnelle, Boualem M'Rakech, en marge de l'assemblée générale tenue au centre de thalassothérapie de Sidi Fredj. Le conférencier est d'avis à ce que ces conventions soient basées sur la classification et la reclassification du personnel. Cette proposition doit s'appliquer, selon lui, «à l'ensemble des entreprises et celles qui ne suivent pas cette orientation doivent être sanctionnées, et ce ne sera que justice». M. M'Rakech s'est montré satisfait des résultats de la précédente tripartite qui a pris en considération plusieurs propositions formulées par son organisation, entre autres le mémorandum sur le rééchelonnement des dettes au niveau des banques. Il s'est aussi dit satisfait que, pour la première fois, il y ait eu un constat ouvert et franc sur la situation du monde économique et de l'entreprise en Algérie. «Nous sommes arrivés à un début de solution au niveau de la tripartite pour ce qui est entre autres du système financier et bancaire obsolète tel qu'il est, mais nous sommes loin de ce que nous avons souhaité». M. M'Rakech a signalé que «l'important maintenant est de mettre le paquet et de suivre les recommandations de cette tripartite. Et d'expliquer qu'il n'y aura pas de congé cette année puisque tout doit être finalisé au mois d'août». Pour lui, «si nous continuons sur cet élan, et puis dans l'application et le suivi concret je pense qu'on va y arriver, surtout que c'est pour la première fois qu'on met à égalité les deux secteurs public et privé». Le premier responsable de la CAP a aussi rappelé que le problème réel dans notre pays c'est la non-application de la loi et l'absence de sanctions lorsque celles-ci s'imposent, en plus de l'absence d'échange entre les différents partenaires. «Il n'y a pas un réel échange entre ce qui se passe sur le terrain et sur le plan administratif», affirmera-t-il, ajoutant que «l'Algérie n'a pas besoin de nouveaux dispositifs, les lois existantes sont suffisantes mais doivent être appliquées». M. M'Rakach souhaite que l'entreprise se substitue au Trésor public pour supporter les dépenses publiques «par le règlement des problèmes des entreprises pour devenir performantes». «Il faut s'atteler à ce que tous les dysfonctionnements soient réglés», ajoutera-t-il. Il a enfin rappelé que son organisation a formulé de nombreuses propositions à l'institution chargée des consultations sur les réformes politiques, notamment la participation des acteurs économiques au développement comme membres actifs dans la réflexion économique, l'encouragement au dialogue par un arbitrage et la pratique de la médiation. B. A.