Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) nous a confié hier que les augmentations salariales des travailleurs du secteur économique public et privé vont être de l'ordre de 10% à 20%, et ce, selon les capacités des entreprises. Une bipartite patronat-Ugta se tiendra aujourd'hui au siège de la CAP à l'hôtel El Aurassi, a-t-on appris hier. Le président du CAP, Boualem M'rakech, contacté, nous a déclaré : «Tous les secteurs d'activité seront associés à cette réunion qui regroupera les patrons des entreprises algériennes, car il faut savoir qu'à l'heure actuelle, l'entreprise est dans une situation inconfortable. Les acteurs sont choisis selon la loi 90/14, c'est-à-dire les membres de la tripartite». Le président de la CAP a ajouté que le secrétaire général de la centrale syndicale, Sidi Saïd, sera présent aujourd'hui à cette rencontre. «Le dossier des conventions collectives a été préparé depuis des mois et il faut reconnaître que l'entreprise est tributaire en grande partie pour les revalorisations salariales de l'application des conventions de branches préparées», a-t-il également précisé. Le premier responsable de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui prend part à cette réunion de la finalisation des accords des conventions de branches a plaidé pour une hausse des revenus de 15 à 30 % d'augmentation en tenant compte des capacités des sociétés publiques. Le tout pour voir s'améliorer le pouvoir d'achat du travailleur algérien. De son côté, le président de la CAP, Boualem Merakech, a estimé qu'une telle augmentation relève aujourd'hui de l'impossible. «Il n'y a jamais eu une augmentation de l'ordre de 30%. L'UGTA peut demander même 35%, mais c'est une chose qui ne peut être réalisée dans la situation actuelle, d'autant plus que l'entreprise algérienne est en grande difficulté», a tenu à nous expliquer le président de la CAP. M. M'rakech a estimé que «selon la norme d'une entreprise, les augmentations vont être de l'ordre de 10 à 20%», soulignant que «la réunion d'aujourd'hui va trancher sur la valeur des augmentations de salaires». Dans le même sillage, c'est-à-dire les augmentations de salaires ainsi que les bénéficiaires, le président de la CAP a souligné : «Chaque entreprise aura à négocier avec le partenaire social, syndicat d'entreprise, selon la loi en vigueur. Nous ne pouvons déterminer un indice, car chaque secteur a ses particularités». Il est à rappeler que les négociations salariales et des conventions de branches ont été entamées après la 13e tripartie qui s'est tenue en décembre dernier.