Le parlement est souverain quant à l'introduction dans la Loi de Finances complémentaire (LFC), de l'article relatif à l'autorisation d'importation de la friperie, a indiqué, hier à Alger, le ministre des Relations avec le parlement, Mohamed Khedri. M. Khedri, qui répondait aux membres du Conseil de la Nation qui s'étaient opposés à cette mesure lors du débat sur le texte, a indiqué que le Parlement était souverain dans ses décisions car détenant la volonté du peuple en matière de législation. «Nous sommes tributaires de la souveraineté des députés et leurs décisions sont respectées par le gouvernement», a-t-il précisé. «Je ne doute pas de leur [députés] patriotisme, ni de leur sincérité, ni de leur loyauté au service du peuple», a affirmé M. Khedri, intervenant au nom du ministre des Finances, Karim Djoudi. Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) avaient adopté, il y a deux semaines, un article ajouté à la LFC autorisant l'importation de la friperie qui avait été interdite auparavant. Une décision à laquelle se sont opposés les députés de la deuxième Chambre car les effets vestimentaires usagés présentent un risque pour la santé des citoyens, aggravent la crise du secteur de l'industrie textile et servent les intérêts d'une catégorie restreinte. Même en période d'interdiction, ces vêtements étaient introduits en Algérie par voie terrestre, alors autant permettre leur importation par les ports par des importateurs déclarés et qui possèdent des unités de traitement de ce type de vêtements, a-t-il dit. M. Khedri a ajouté que l'autorisation d'importation de ces vêtements par les ports permet un meilleur contrôle de l'Etat, notamment sur le plan de la santé.