Une réunion du Quartette pour le Proche-Orient, à savoir les Etats-Unis, l'ONU, la Russie et l'Union européenne, aura lieu le 11 juillet à Washington. Une information confirmée samedi dernier par un responsable américain après avoir été annoncée, dans un premier temps, par le chef de la diplomatie française. «Il y aura une réunion du Quartette à Washington le 11 juillet», a déclaré cette source aux journalistes, confirmant l'annonce faite plus tôt au conditionnel par le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la haute représentante européenne Catherine Ashton participeront aux entretiens. Initialement, les Américains étaient réticents à organiser cette rencontre, espérée par les Européens en particulier. Washington jugeait inutile de réunir le Quartette avant d'avoir obtenu des avancées substantielles vers un retour des négociations entre Israéliens et Palestiniens. A la lumière des changements que connaît le monde arabe, les Européens ont poussé vers une relance sérieuse des pourparlers pour raviver les espoirs de paix entre Palestiniens et Israéliens. Une paix qui ne saurait intervenir sans le règlement d'un certain nombre de points sensibles entre les deux parties. L'échange de prisonniers, notamment la libération des Palestiniens détenus en Israël, dont le célèbre et symbolique chef du Fatah Marwan Barghouti, en échange du soldat israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas depuis quelques années, pourrait être un acte de bonne volonté appréciable de part et d'autre. Une initiative qui pourrait insuffler un nouvel élan pour la reprise des négociations sur le statut final. La récente réconciliation interpalestinienne donnerait aux négociateurs palestiniens une réelle représentativité pour conclure des accords acceptés par toutes les factions palestiniennes. Les élections prévues pour la fin de l'année renforceraient le processus démocratique. Les Palestiniens pourraient alors aborder les discussions sur les épineuses questions du statut d'El Qods al Charqia, celle des réfugiés et les frontières définitives d'un Etat viable ayant tous les attributs de la souveraineté. Faute de perspectives sérieuses de négociations, et malgré les réticences de son Premier ministre, Mahmoud Abbas s'est engagé sur la voie de la reconnaissance d'un Etat palestinien. Le comité exécutif de l'OLP vient de trancher en décidant de saisir la prochaine Assemblée générale des Nations unies d'une demande de reconnaissance de l'Etat palestinien et de son adhésion comme membre de l'Organisation. Cent treize Etats l'ont déjà reconnu, et il est probable que l'Assemblée générale se prononcera à une large majorité, même si, en définitive, le Conseil de sécurité ne pourra entériner cette adhésion en raison du veto américain. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, affirme que la proposition de Paris d'une conférence de paix était toujours de mise et que l'espoir de parvenir à un accord de paix reste entier. G. H.