«Désormais, la rentrée du secteur de la formation professionnelle aura lieu 1 mois et demi après celle du secteur de l'éducation nationale.» C'est ce qu'a déclaré hier M. El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels à l'ouverture de la conférence nationale regroupant les directeurs de wilaya du secteur de la formation professionnelle, abritée par l'Institut national de la formation professionnelle. En guise d'explications à cette nouvelle mesure, le premier responsable du secteur insistera pour dire que du fait que les formalités de recours accomplies par les élèves écartés du CEM ou du lycée prennent beaucoup de temps, il était on ne peut plus logique de ne pas faire coïncider la rentrée du secteur de la formation professionnelle avec celle du secteur de l'éducation et ce, dans le but de permettre à un plus grand nombre de jeunes de rallier les centres de formation professionnelle. Revenant sur la rencontre qu'il a récemment eue avec le président de la République dans le cadre des auditions qu'entreprend ce dernier, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels dira que le premier magistrat du pays a mis l'accent sur la nécessité de prendre en charge les jeunes victimes de la décennie noire, dont une grande partie (particulièrement celle habitant en zone rurale) n'a pu se rendre à l'école pour des raisons d'ordre sécuritaire. «De ce fait, le lancement d'une opération baptisée “alphabétisation et qualification” est imminent», informera le ministre, non sans ajouter que le président de la République a mis en exergue deux autres volets : la nécessité de faire en sorte à ce que la formation professionnelle soit conforme aux besoins du marché ainsi que l'aspect formation des formateurs. Parlant de son secteur, M. Khaldi dira que les statistiques indiquent de manière on ne peut plus claire que les choses vont ans le bon sens. «En 1999, notre pays n'avait que 480 structures chargées de la formation professionnelle. Cette année, nous en sommes à 1 035 centres de formation professionnelle. C'est tout de même révélateur des efforts consentis dans ce domaine», ajoutera le ministre, affirmant que l'une des priorités de son département a trait à l'utilisation à grande échelle de l'informatique. Outre ce volet, l'orateur mettra en exergue le rôle qui doit être dévolu à la formation dans le milieu rural, quelque peu délaissé ces dernières années. La formation en milieu rural sera assurée par plusieurs ministères. Revenant à la prochaine rentrée, M. Khaldi indiquera que plus de 654 000 apprentis (dont 200 000 nouveaux) regagneront les différents centres répartis à travers le territoire national. Ils seront encadrés par quelque 13 500 enseignants. Au sujet des spécialités les plus prisées par les jeunes, les statistiques attestent de manière indéniable que la maintenance informatique vient en tête, suivie des arts graphiques et du froid et de la climatisation. De nouvelles spécialités seront lancées, à l'image de celles liées aux ressources en eau, à l'environnement et au tourisme. Et comme le volet encadrement requiert une place importante dans le domaine de la formation professionnelle, le premier responsable du secteur indiquera qu'une enveloppe de 700 millions de dinars a été allouée par les pouvoirs publics en vue de prendre en charge le volet formation des formateurs. Pour terminer, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels reviendra sur la nécessité de son secteur de procéder à des formations qui prennent en ligne de compte les besoins réels du monde de l'économie. «Plusieurs walis nous ont déjà envoyé des correspondances dans le but de nous expliquer de manière exacte les besoins de leur wilaya en matière de formation professionnelle», conclura le ministre. B. L.