Ce secteur qui a longtemps été celui de la dernière chance est aujourd'hui, selon le ministre, réhabilité et même très prisé, grâce notamment aux efforts de diversification des formations proposées mais aussi à sa modernisation. La rentrée de la formation professionnelle est prévue pour le 25 octobre. C'est ce qu'a annoncé hier, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, le Dr El-Hadi Khaldi au cours de la conférence nationale regroupant les directeurs de wilaya de son secteur. Le choix de cette date n'est pas fortuit, il s'agit là d'un souci de coordination avec le ministère de l'Education nationale. “En retardant notre rentrée, nous avons voulu faciliter les formalités d'orientation et d'inscription à nos stagiaires qui auront ainsi tout le loisir d'opter pour l'un de ces deux secteurs”, dira le ministre. Ce dernier a instruit les directeurs de wilaya au sujet des directives qu'il a lui-même reçues lors de son audition par le président de la République. M. Khaldi a indiqué que le gouvernement souhaite promouvoir le secteur de la formation professionnelle et lui a assigné la mission de soutenir tous les grands projets de l'Etat en mettant à sa disposition une main-d'œuvre qualifiée. Le président de la République a demandé que la priorité soit donnée aux jeunes illettrés ou qui ont prématurément quitté les bancs de l'école. L'opération a été baptisée “alphabétisation et qualification”. 80 spécialités dont ces jeunes pourront profiter ont d'ores et déjà été ajoutées à la nomenclature de 2007, ce qui porte le nombre des spécialités à 301. M. Bouteflika a, de plus, insisté sur l'urgence d'élaborer des manuels. Et afin de marquer sa volonté d'améliorer le niveau de l'enseignement professionnel, l'Etat a alloué une enveloppe de 700 millions de dinars à la formation continue des formateurs. Le ministre a par ailleurs annoncé que son secteur ouvrira désormais ses portes aux universitaires qui souhaitent apprendre un métier. L'enseignement leur sera dispensé sous forme de cours du soir. Toujours dans le souci de répondre aux besoins du marché du travail, le ministère des Finances a été chargé par le président de la République de la coordination entre les différents secteurs. Par ailleurs, en application des articles 13 de la loi d'orientation de la formation professionnelle et 52 de la loi d'orientation de l'éducation nationale, une commission mixte a été installée en vue de consolider le cursus de l'enseignement professionnel mis en place en 2006. Le ministre a également annoncé la révision de l'organisation et de la composition des six conférences régionales qui se tiennent tous les ans afin d'en optimiser la portée. Ce secteur, qui a longtemps été celui de la dernière chance, est aujourd'hui, selon le ministre, réhabilité et même très prisé grâce, notamment, aux efforts de diversification des formations proposées mais aussi à sa modernisation (accord avec Algérie Télécom) et à sa dotation de nouvelles infrastructures. En effet, la formation professionnelle dispose désormais de 1 035 établissements et de 282 sections détachées d'une capacité totale d'accueil estimée à 200 000 places pédagogiques. L'affluence est telle que les effectifs de stagiaires et apprentis à mettre en formation à la rentrée seront de plus de 654 000, tous modes de formation confondus. Le ministre a assuré que grâce au système de double vacation, tous les stagiaires pourront être pris en charge. Pour répondre à la demande, le secteur emploie 37 000 personnes dont 13 500 sont des enseignants et à l'horizon 2009, il est prévu de créer 3 000 autres emplois. Amina Hadjiat