De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Ce mardi, ce sont 29 702 élèves qui passent à Oran le dernier examen de sixième de l'histoire de l'éducation nationale algérienne. Un examen que le ministre de l'Education nationale, Boubakeur Benbouzid avait, pour rappel, frappé de nullité en annonçant que tous les élèves seraient reçus, indépendamment des résultats obtenus. Décision qui avait suscité l'inquiétude des enseignants et des parents d'élèves quant à la capacité d'accueil des établissements moyens, mais surtout quant au niveau des futurs collégiens. Rassurant, le ministre avait répondu que toutes les mesures avaient été prises pour avoir suffisamment d'infrastructures scolaires (accélération des travaux de construction des nouveaux CEM et de réhabilitation des anciens établissements) et pour assurer un suivi pédagogique spécifique aux lauréats n'ayant pas obtenu des résultats satisfaisants à l'issue de l'examen de sixième. Avec les 21 499 élèves de cinquième année issus du nouveau système scolaire, qui devraient directement passer en première année moyenne, les 143 CEM de la wilaya d'Oran (dont 13 devraient être réceptionnés avant le début de la prochaine année scolaire) devraient recevoir près de 50 000 nouveaux élèves. Ce qui, selon nombre d'enseignants d'Oran, augure d'une rentrée 2008/2009 difficile : «Malgré les assurances officielles, nous nous attendons à de gros problèmes pédagogiques et d'infrastructures», prévoient-ils. Lors de la rencontre régionale de préparation de la prochaine rentrée scolaire, qui s'était tenue à Oran en février dernier, Boubakeur Benbouzid avait lui aussi indiqué qu'en raison de l'inscription combinée des élèves de l'ancien et du nouveau système, la rentrée 2008/2009 risquait d'être «très difficile».