De notre correspondant à Constantine A. Lemili Le coup de starter des activités artistiques estivales a été donné dans la soirée de mardi passé dans la ville du Khroub. Au vu du nombre de spectateurs qui n'excédait pas le millier dans un stade qui peut en contenir jusqu'à 12 000 personnes, il semblerait que l'organisation souffre réellement sur le plan de l'information et de la communication.Programmée à partir de 21 h et s'étalant jusqu'à minuit compte tenu de l'important plateau qui a été retenu pour la première soirée et qui devrait le rester pour les jours à suivre, du moins pour les cinq qui précéderaient le mois de Ramadhan, le risque de voir une désaffection du public est omniprésent, d'autant plus que les organisateurs laissent la nette impression d'un peu de tact à l'endroit des personnes qui se présentent pour accéder aux gradins et tribunes. En mettant l'accent sur la sécurité du public et notamment celui féminin, lequel d'ailleurs brillait par son absence au cours de cette première soirée, les organisateurs ont fait le mauvais choix, aussi légitime serait celui-ci, de multiplier les vigiles à l'entrée d'une seule porte pour interdire l'accès aux jeunes qui ne seraient pas accompagnés de leur famille, voire leur amie. Or, il ne se trouvait, comme évoqué précédemment, aucune représentante de la gente féminine, et pour cause le sevrage auquel est habituée la population khroubie qui n'a pas connu de manifestation artistique de cette dimension depuis l'organisation avortée d'un méga-spectacle pour fêter le 5 Juillet 2000. Eu égard à cette mesure, seule une partie des gradins face à la scène a été occupée, alors que celles latérales demeuraient tristement vides. L'organisation de ces manifestations au stade Abed Hamdani avait laissé croire que le comité des fêtes avait décidé de mettre les grands moyens pour satisfaire la population khroubie, mais cela ne semble pas être le cas dans la mesure où des centaines de jeunes étaient restés dehors, se contentant de vivre, dos contre les murs, les prestations des chebs locaux et d'autres venus de wilayas limitrophes. Nos tentatives de joindre les responsables du comité des fêtes de l'APC ont été vaines tout au long de la matinée d'hier. Quoi qu'il en soit, il n'est pas exclu que les prochaines prestations trouvent leur rythme de croisière, en ce sens que l'information aurait entre-temps circulé à travers les nombreuses cités de la ville, voire des nouvelles villes Massinissa et Ali-Mendjeli.Il est quand même à déplorer que les pouvoirs publics ou ceux qui ont la charge de réfléchir à la nature de ce type de manifestations réputées artistiques et/ou culturelles et à leur matérialisation ne tiennent compte que du clinquant de la scène où se produisent les artistes et très rarement de la qualité des prestations, du son, de l'animation et évidemment de l'accueil. Il faudra toutefois attendre de voir ce que réservent les soirées d'aujourd'hui et jusqu'à samedi prochain pour en faire une appréciation définitive. Précisons quand même qu'un programme assez chargé est prévu pour le mois de Ramadhan, qui devrait néanmoins se dérouler au centre culturel M'hamed Lyazid et éventuellement la salle de spectacles communale «Massinissa», dans la mesure où le terrain du stade Abed Hamdani sur lequel est implantée la scène actuelle devrait être mis à la disposition du club de football qui doit reprendre ses entraînements.