De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les programmes destinés à l'animation de l'été débuteront cette semaine avec la tenue du festival «Nuits du malouf» concocté par la commission de wilaya dégagée à cet effet. Ainsi, durant dix nuits, du 30 juin au 9 juillet, la capitale de l'Est abritera cette première édition qui élit domicile au Théâtre régional et au Centre culturel du Khroub Mohamed el Yazid, lequel accueillera nombre des productions relatives à ce genre musical. Cette excentration participe à la volonté des responsables locaux de faire profiter les communes à forte concentration démographique de l'animation artistique programmée par la wilaya. Plusieurs associations prennent part à cette manifestation dont nous citerons l'Orchestre national affilié à l'entreprise de télévision (EPTV), Errachidia de Mascara, El Assala de Skikda et l'orchestre régional Maqam de Constantine. Sans omettre la présence de deux artistes maghrébins, le premier marocain et le deuxième tunisien. Il s'agit respectivement de Mohamed Bajdoub et de la chanteuse Daour Saf Hamdani. Ces deux invités permettront de donner à cette première édition du festival une petite dimension internationale. C'est l'occasion par ailleurs pour les artistes locaux de tisser des liens artistiques à travers ces longues soirées et enraciner davantage cette culture andalouse non seulement dans son fief Constantine mais à travers le territoire national. En outre, le traditionnel festival national, qui élira les trois premiers lauréats pour prendre part à l'événement international, se tiendra juste après la clôture des Nuits du malouf. Parallèlement, la wilaya s'apprête à célébrer la fête de l'indépendance pour laquelle elle a tracé un programme varié qui débutera une semaine avant la date du 5 juillet. Sport, documentaires, expositions, colloques sont autant de manifestations qui se tiennent à Constantine afin de perpétuer la mémoire vive contre l'oubli et la colonisation. Pour sa part l'office culturel de la municipalité peaufine son plan d'animation en perspective des soirées d'été. Toutefois, ce sera le mois du Ramadhan qui accaparera la grande partie des programmes car il intervient en plein été cette année. «Nous tablons sur une dizaine de soirées qui auront lieu notamment au théâtre de verdure», nous confie M Blikaz, directeur du conservatoire communal et président de l'Office culturel communal. En ce qui concerne les dates retenues pour le déroulement de l'animation, le responsable et son staff ont jugé utile d'ouvrir les soirées d'ici fin de juillet et ce pour s'étaler jusqu'à septembre. «La majorité des citoyens se ruent vers les plages en ce mois de juillet. Il sera inutile d'organiser des productions que ne verront qu'une poignée de familles. Aussi l'office a-t-il estimé préférable de consacrer le mois d'août et le début de septembre à l'animation. Cela coïncide avec le mois sacré et la coutume à Constantine veut que les citoyens veillent en cette période», expliquera le responsable. Le Centre culturel français de Constantine ayant épuisé son programme annuel à l'instar des acteurs locaux à l'échelle locale et nationale a tenté de son côté d'improviser «un petit ciné- club» de juillet, au cours duquel il projettera quatre films. L'entrée sera gratuite. A vrai dire, Constantine souffre comme à l'accoutumée du manque de moyens de distraction non seulement en été, mais à longueur d'année en l'absence d'une véritable feuille de route destinée à la promotion du secteur touristique en pareille période où la détente est fort recommandée. On renoue avec la saison estivale, sans grande pompe Même parfum, même endroit, et toujours ce manque d'imagination qui affecte les pouvoirs publics locaux pour sortir la cité millénaire de cette monotonie estivale. APW, APC sont autant interpellées pour proposer et sortir du ghetto de l'exécution… insipide