De notre correspondant à Constantine A. Lemili Mardi dernier, les protégés de François Bracci se sont littéralement baladés sur le terrain du stade Abed Hamdani. Ils auraient mis huit fois la balle dans la cage de Belhani, nul n'aurait crié au scandale. Toutefois, il serait prématuré, voire arbitraire d'affirmer que le Mouloudia d'Alger, même si la place de leader plaide on ne peut mieux en sa faveur, a plané sur cette rencontre du fait de sa supériorité technique et/ou tactique. C'est plutôt le contraire qu'il faudrait souligner. En face, il n'y avait pratiquement pas d'opposition en raison d'abord de la valeur des joueurs du club local, exception faite du gardien de but et de N'gomo, les deux seuls éléments à faire l'unanimité autour de leur présence sur le terrain depuis l'entame de la saison. Par ailleurs, il y a lieu également de stigmatiser l'indigence tactique d'Aït Djoudi et, dans un tel cas de figure, de nombreuses questions sont à poser et, parmi celles-ci, notamment la question des relations contractuelles club employeur-équipe de management quant aux objectifs assignés, résultats et performances. En tout état de cause, avec cette défaite, l'AS Khroub se place dans une position peu flatteuse de troisième relégable de laquelle on la voit mal s'extirper compte tenu de l'importance des sept dernières rencontres qui l'attendent. Même si l'USM Blida et le CA Batna ne sont pas logés à meilleure enseigne. Il n'en demeure pas moins dommage qu'une rétrogradation en division inférieure conduirait à un vide sidéral dans une ville où les habitants ne respirent que par ce que leur apporte leur club depuis qu'il tutoie l'élite. Khroub demeure l'une des rares villes du pays qui dispose d'une association, parce qu'elle évolue en division une, en récolte les dividendes sur bien des plans et donc au-delà du seul aspect sportif. La victoire acquise par Derrag et les siens, mardi dernier, ne souffre toutefois aucune contestation, ne serait-ce que par le plaisir des yeux qu'auront apporté les Mouloudéens aux nombreux spectateurs du stade Abed Hamdani. La différence de niveau a permis de suivre une partie à sens unique et laissé contemplatifs les amoureux du football amalgamé. Autrement dit rigoureux parce que professionnel comme celui que l'on voit régulièrement à la télévision sur les terrains européens et très technique parce qu'imaginatif, imprévisible et d'instinct comme celui auquel nous ont habitués par le passé des joueurs comme Draoui, Fendi, Djeddou, Bachi, Freha, Saheb… Quoi qu'il en soit, à la suite de cette défaite, l'ASK n'entre pas seulement dans la zone rouge mais aussi dans une phase de turbulences internes encore plus difficiles à vivre pour son président. Un président aujourd'hui seul à la tête du club depuis que ses plus fidèles collaborateurs, dont le secrétaire général, ont décidé de quitter le club pour… incompatibilité d'humeur, semble-t-il.