Photo : Riad Par Bahia Aliouche Durant le premier semestre 2011, le trafic global du blé à l'import au port d'Alger a connu une hausse de 23% par rapport à la même période de l'année 2010, avec 818 333 tonnes, contre 666 170 tonnes durant le premier semestre de l'année 2010, révèle l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL). Le trafic céréalier, et plus particulièrement du blé à l'import, représente près de 15% de l'activité du port d'Alger, précise l'EPAL à l'APS. Les navires céréaliers transportant du blé ayant transité par le port de la capitale se sont établis à 35 navires au cours du premier semestre 2011, contre 38 navires durant la même période en 2010, en baisse de 8%. Le transport de blé était assuré par des navires plus gros durant les six premiers mois de 2011 par rapport à ceux utilisés durant la même période 2010, explique l'entreprise portuaire. La taille à jauge brute globale des navires céréaliers (TJB) est ainsi passée de 474 179 (TJB) au 1er semestre 2010 à 560 680 TJB pour la même période de l'exercice 2011, soit une hausse de 18%. La jauge brute moyenne par navire est passée de 12 479 TJB/navire durant le premier semestre 2010 à 16 019 TJB/navire pour la même période de l'année 2011, soit une évolution de 28%. Cette hausse s'explique, selon l'EPAL, par le recours des consignataires à l'affrètement des navires céréaliers de grande envergure. La durée moyenne du séjour en rade des navires céréaliers a atteint 10,36 jours par navire, contre 2,85 jours par rapport à la même période de l'année précédente, soit une hausse «considérable» de 264%. La durée moyenne de séjour de ces navires à quai a également augmenté, s'établissant à 11,45 jours/navire durant le premier semestre 2011, contre 10,06 jours/navire par rapport à la même période de l'année 2010 (+14%). Selon la même source, les navires passent plus de temps en attente en rade en raison notamment de «la non-utilisation des quais autres que les quais céréaliers habituels en traitement des navires céréaliers, contrairement au 1er semestre 2010 où l'EPAL utilisait d'autres quais pour le traitement de ces navires». A cela s'ajoute la tendance croissante du tonnage des navires céréaliers durant le 1er semestre 2011, chose qui nécessite, selon l'EPAL, une prolongation de la durée du traitement des navires à quai et la durée des navires en rade. Le séjour à quai et en rade des céréaliers est également retardé par le fait que «les analyses phytosanitaires ne sont pas réalisés à temps», selon les responsables de l'EPAL qui recommandent «l'installation d'un laboratoire au niveau du port dédié aux importations et exportations».Pour rappel, les achats de l'Algérie en blé, de janvier à juin 2011, ont enregistré une hausse excessive de l'ordre de 128,1%, avec 3,97 millions de tonnes (1,51 milliard de dollars), contre 3,06 millions de tonnes (664,85 millions de dollars) à la même période de 2010. Les importations de blé tendre sont passées de 1,93 million de tonnes (395,34 millions de dollars) durant le premier semestre 2010 à 3,06 millions de tonnes (1,10 milliard de dollars), durant la même période de 2011, soit une hausse de 179,8%. L'Algérie s'est, également, approvisionnée en blé dur auprès des marchés internationaux, durant la période de référence, avec 904,8 tonnes (410,63 millions de dollars), contre 996,3 tonnes (269,50 millions de dollars) à la même période de 2010.