Les importations des céréales ont enregistré une baisse sensible durant le premier semestre de l'année en cours à l'établissement portuaire d'Oran, a-t-on appris de sources portuaires. Le fléchissement de la facture des achats de céréales est une conséquence de plusieurs facteurs en particulier la récolte record de l'année 2009, l'adoption d'une nouvelle politique de renouveau agricole destinée à soutenir la production locale notamment les céréales et le lait et le durcissement par le gouvernement des conditions de commerce extérieur. Durant les six premiers de l'année en cours près de 550.000 tonnes de céréales ont été introduites via le port d'Oran par des opérateurs publics et privés. Il s'agit essentiellement de l'importation de blé tendre (122.265 tonnes) destiné aux industries agroalimentaires. Le blé tendre représente en fait la grande partie des importations de l'Algérie ces derniers mois. Durant la campagne agricole 2008-2009, l'Algérie a produit seulement 1,13 million de tonnes de blé tendre, une quantité insuffisante pour couvrir les besoins du pays. La France demeure notre premier fournisseur de notre pays avec 1,247 million de tonnes de blé dur et tendre pour un montant global de 261,42 millions de dollars avec une prédominance quasi-totale du marché algérien en ce qui concerne le blé tendre. Le volume du blé tendre français exporté vers l'Algérie a atteint en début 2010 un million de tonnes pour 215,66 millions de dollars, dépassant de très loin l'Allemagne, notre deuxième fournisseur en blé tendre avec 67.485 tonnes pour 13,75 millions de dollars et la Finlande avec 26.939 tonnes pour 5,56 millions de dollars. Les importations de céréales ont ainsi connu une sensible baisse durant ce premier semestre au port d'Oran à l'exception du maïs qui a enregistré au contraire une hausse en 2010. Plus de 300.000 tonnes de maïs ont été ainsi importées au port d'Oran durant les six premiers mois de l'année en cours pour les besoins des industries agroalimentaires, précise-t-on. Le maïs est une matière première industrielle très utilisée pour la production des huiles de table et des aliments de bétail. Il est à signaler que l'Algérie a profité cette année de la baisse des cours sur le marché mondial et de sa production céréalière record de la campagne 2008-2009 pour réduire la facture de ses importations alimentaires. Selon les données recueillies auprès du Centre national de l'informatique et des statistiques relevant des douanes, le volume des approvisionnements du pays en blé auprès du marché mondial est passé de 1,6 million de tonnes au premier trimestre de 2009 à 1,5 million durant la même période de l'année en cours. Cette baisse relative a permis au pays de réduire ses dépenses en blé de moitié, passant de 658,6 millions de dollars à 329,7 millions. La réduction de la facture s'explique surtout par la baisse des cours du blé sur le marché mondial par rapport à l'année précédente où l'or jaune avait atteint des pics historiques après la crise économique mondiale qui a touché pratiquement tous les produits alimentaires de base.