De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les activités de loisir et de distraction restent très limitées pour le commun des Oranais durant ce Ramadhan. Durant les longues journées caniculaires de cet été 2011 très rugueux, les Oranais n'ont pas le choix. Seules les maisons tenues au bon climat et équipées de jeux et autres télévisions satellitaires offrent le cadre agréable pour se détendre et ne pas trop suer le jour. Pour le reste des Oranais au travail, les journaux offrent une large opportunité et une panoplie diversifiée pour la lecture et le loisir. Les librairies n'ont plus le vent en poupe comme dans le temps. Et encore moins durant le mois sacré du Ramadhan. Les ventes des DVD et autres CD de jeux interactifs focalisent l'attention des plus grands et des jeunes Oranais dans les marchés de la ville. Pourtant, certains brocanteurs de livres anciens ont enregistré une certaine hausse dans la vente de polars et autres livres de poche. Les revues et magazines ont eux aussi enregistré une certaine affluence dans les kiosques et les librairies. «Ce sont les femmes et les jeunes qui achètent le plus de magazines en ce mois de Ramadhan. Elles y trouvent les infos au sujet de leurs artistes préférés, les recettes pour le Ramadhan, les astuces de nettoyage et autres. Pour les garçons, il n'y a que le football qui compte. Ils achètent énormément de livrets et de revues spécialisées. Cela sans compter les hebdomadaires qui sont raflés totalement», nous confie un jeune vendeur au kiosque Chahmi, situé en plein centre-ville. Cette année, les choses semblent aller vers le bon sens et vers une certaine qualité dans la gestion du secteur de la culture et des arts, de manière générale. Les programmes d'animation concoctés à l'occasion du mois sacré du jeûne répondent presque à tous les goûts. Les familles oranaises trouvent leurs comptes après le ftour où les animations artistiques et le cycle de conférences se poursuivent, grâce à l'apport de la ville. Cela va des chants religieux, les fkirat, les ounchoudat, en passant par les concerts de variété de musique moderne et autres styles choyés par les familles oranaises. Ainsi vont les journées et les soirées ramadhanesques au sein de la ville d'El Bahia, où il commence à faire bon vivre.