Photo : Riad Par Younès Djama L'émotion était à son comble hier à l'hôpital Mustapha, à l'occasion de la circoncision d'un groupe d'enfants à l'initiative du quotidien national La Tribune. Ils s'appellent Aymen, Ayoub, Bilal, Ali Salah-Eddine (alias Messi), Younès, Mohamed Abdeljalil, Abdallah Souleymane, ils ont entre 1 et 5 ans et sont venus de différents endroits de la capitale. Accompagnés de leurs parents et proches, ces petits bouts de choux, bien que transis par la peur de passer sous le bistouri, étaient dans leurs plus beaux habits, notre journal ayant pris entièrement en charge les frais des deux tenues traditionnelles offertes à cette occasion aux enfants. Le rendez-vous était pris dès 10h au niveau du CHU Mustapha. Les parents et leurs petits ainsi que les proches arrivent les uns après les autres. Certains enfants étaient déjà dans leurs nouveaux habits, à l'instar d'Ali Salah-Eddine, accompagné de son papa. A peine 3 ans, Ali affectionne déjà le foot ; il se fait même appeler Messi- dont il est d'ailleurs le portrait tout craché -. Calme et serein, Salah-Eddine déborde d'espièglerie. La discussion avec lui s'avère des plus plaisantes. Qui sait mieux jouer toi ou Messi ? s'amuse-t-on à lui dire. «Moi !», répond - il avec un sourire à vous faire fondre. Son papa est tout content. Aymen et Ayoub arrivent, eux aussi, accompagnés de leurs parents. Ils ont respectivement 4 et 2 ans. Le petit Younès, 2 ans, est venu en compagnie de son père et de son oncle. L'air innocent, le môme adopte une attitude plutôt calme. Mais ce n'était que de façade…alors que son papa tente de lui faire mettre les habits de circoncision, Younès s'agite et refuse de les porter. Il se met en larmes. Son père a eu toutes les difficultés du monde à lui faire porter la tenue. L'oncle vient au secours du papa, le garçon reste intraitable. Le chérubin finira par porter la tenue traditionnelle, non sans difficulté. Abdallah, 4 ans et demi, sous les airs de frère aîné (il est le plus âges des enfants circoncis) cache mal sa timidité. Plutôt réservé, il s'accroche à sa maman, comme pour éviter les regards curieux. Plus tard, une fois toutes les formalités administratives accomplies, l'opération de circoncision, assurée par le professeur Bensafa et son équipe, pouvait commencer. Ali Salah-Eddine fut le premier à passer sous le bistouri. Il est accompagné par son père au bloc opératoire, tandis que sa maman et ses trois frères attendaient impatiemment à l'entrée du service. Les autres «candidats» étaient plutôt partagés : les uns calmes et souriants, les autres en larmes. Les parents se démènent comme ils peuvent afin de distraire leurs enfants. Une maman fait croire à son enfant, Bilal, qui suivait d'un regard inquiet un candidat à la circoncision, que celui ci partait à la piscine. En vain. Ali Salah-Eddine sortait du bloc dans les bras de son père, sous les youyous des femmes. Ayant d'abord cru à la version de sa maman, Bilal a fini par découvrir la «supercherie», ce qui n'a fait qu'ajouter à l'appréhension du garçon. Pendant ce temps, tout le monde entoure Salah-Eddine, sa maman en premier. Le bambin était très calme après l'opération, point de larmes. L'intervention ne semble pas lui avoir fait grand mal. Que nenni ! Une fois l'effet anesthésiant disparu, le garçon ressent des douleurs. Il se met à crier. La scène se répètera avec tous les autres enfants. Leurs cris mêlés aux youyous emplissaient le bloc nord du CHU Mustapha. A la fin de la circoncision, le photographe de La Tribune a immortalisé ces moments d'émotion et de joie des parents. Ces derniers ont tenu à remercier chaleureusement le Pr Bensafa et son équipe, qui ont donné de leur temps et de leurs efforts, en ce mois béni, afin de donner de la joie aux parents, même si les femmes avaient du mal à cacher leur inquiétude alors que leurs enfants transis de douleur, pleuraient. A noter que la Tribune a également pris en charge dans le cadre de l'opération de solidarité en ce mois de Ramadhan, la circoncision de pas moins de 120 enfants défavorisés choisis et encadrés par trois associations, à savoir SOS Village d'Enfant, El Bachaïr et El Ihsane. Ces enfants sont issus de quartiers et régions différents tels que Gouraya (Cherchell), Bab El Oued, El Biar, Alger-centre, Rouïba, Dergana, Ouled Fayet, Corso, Boumerdès. La Tribune donne rendez-vous aux enfants circoncis et à leurs parents pour la soirée du 26 août, coïncidant avec le 26e jour du mois de carême, où un gala grandiose sera organisé en leur honneur au siège même de notre quotidien.