Grâce aussi aux bons résultats dans les confrontations directes avec les postulants au titre, que sont l'ASO et le MCA, la JSK, (cinq succès en autant de matches) qui confèrent inévitablement la confiance au groupe. Et puis il fallait résister au stress, à la menace du poursuivant immédiat, le Nasr de Hussein Dey, qui court derrière un titre depuis quarante et un ans compose avec la jeunesse des Derrardja, Bousbia, Les frères Hafid, Khedis, Ighil, Asselah, Toual, Abbes, Abdat etc. En fin de compte, malgré une baisse de régime connue ces derniers temps en raison du mois de jeûne, d'une cascade de forfaits pour blessures, de suspensions, le NAHD a gardé sa sérénité et nous avons eu l'occasion de le constater lors des entraînements qui ont précédé le déplacement à Blida. Premier avec deux points d'avance sur la JSMB qui compte un match en moins, le club de Hussein Dey tenait à son fauteuil de leader qui, avouons-le, est difficile à garder. Il fallait résister jusqu'au bout. Maintenant, c'est chose faite. Cinq victoires contre un seul revers à Saïda et un nul face à la JSK, la deuxième meilleure attaque avec 12 buts juste après l'ES Sétif qui en compte 13. Des chiffres éloquents qui prouvent, si besoin est, que l'équipe, malgré le départ sous d'autres cieux de plusieurs titulaires, tels que Ouznadji et Boukria à la JSK, les blessures puis la suspension de son milieu de terrain Kaci Sedkaoui, etc., arrive à se maintenir au sommet, même quand la manœuvre n'est pas toujours spectaculaire. Nour Benzekri, le revenant, lui, a souvent mis en exergue l'application tactique et la rigueur. C'est dire, enfin, que ce résultat est celui de toutes les parties prenantes du club, d'un club qui ne vit que par et pour le travail bien fait, la formation et le beau jeu. Et la réflexion des coaches après les matches en est la meilleure preuve : «C'est une équipe très organisée, volontaire et rigoureuse, cela résume à lui seul l'état d'esprit des Sang et Or.» Un trio magique Même si tous les joueurs sont à associer à cette performance, un joueur n'a laissé personne indifférent cette saison. Il s'agit bien évidemment de Billel Attafen, le meneur du Milaha. Ce talentueux joueur, technicien hors pair, un artiste qui a appris les ABC du football au NAHD, avant d'aller jouer en équipe fanion, a fait preuve de beaucoup d'abattage au milieu du terrain. Ses dribles déroutants font des ravages parmi les défenses les plus hermétiques. Avec un cœur gros comme ça, il a réussi à assurer avec bonheur la couverture, la récupération et la reconversion. Sans calcul, il ne s'empêchait pas de monter au créneau pour prendre part aux actions offensives. Voilà un retour réussi et le profil d'un très bon joueur s'il persévère dans la même voie. D'autre part, et après une absence en début de saison pour blessure, Kaci Sedkaoui, l'autre perle du club algérois, est revenu à son meilleur niveau lentement mais sûrement pour se transformer en vrai détonateur de l'équipe. Confiant en ses moyens, le Kabyle d'Azazga, natif de Hassi Bahbah (Djelfa), n'hésite jamais à aller de l'avant, à donner le ton, à secouer ses camarades. Lors des dernières sorties, il a été tout simplement époustouflant et s'il continue à briller (ses centrages et ses balles arrêtées constituent ses points forts), il finira bien par voler haut. Devant, l'apport de l'autre enfant de Azazga, Abdenour Hadiouche, a été indéniable. Récupéré au cours de la saison écoulée du club, il a eu sa chance et s'et imposé comme avant de métier. Sous la houlette de Benzekri, il a vite fait de faire parler la poudre : neuf réalisations à la fin du championnat de la saison écoulée avec des buts décisifs inscrits notamment face au CRB. Ses principales qualités demeurent le placement, le jeu de tête et la lucidité devant les buts adverses. Le NAHD a ainsi monté une belle et jeune équipe d'avenir, mais le plus intéressant c'est que cette équipe, encadrée par les chevronnés Smaïl Gana et Samir Galloul, compte un ensemble de jeunes joueurs prometteurs qui entament leur prometteuse carrière : les Boursas, Abbes, Benali, Bendebka, Boumati, Boussebia, Hamadene, Nehari, Zemmouri, Alleg, les Nigériens Jimmy Bulus Moussa Mohammed, Benahmed et le Guinéen Camara Ibrahima, ont démontré assez de caractère et d'ambition pour engranger des sacres. Pour l'heure et après avoir savouré cette énième victoire à Blida face à l'USMB, ils sont appelés à se re-concentrer pour réussir le prochain challenge qu'est la Coupe d'Algérie. M. G.