Nacer Mehal pense sérieusement que les réformes promises par le gouvernement vont être réalisées dans les brefs délais. A commencer par les projets de son secteur. Invité par la rubrique «Petit déjeuner» de nos confrères d'El Khabar, le ministre de la Communication a estimé que les premières chaînes de télévision privées pourront voir le jour au courant de l'année 2012. «A mon avis, nous verrons les premières chaînes privées en 2012», a-t-il prédit, sans donner plus de détails. Avant cela, le ministre a rappelé que les lois sur l'audiovisuel et les décrets d'application vont bientôt sortir. «Il est fort possible que ce projet de loi soit soumis au Parlement durant sa session d'automne, après son approbation par le Conseil des ministres», a-t-il indiqué. «Le cahier des charges sera élaboré prochainement, indépendamment du projet de loi en question, pour réguler le fonctionnement des chaînes à capitaux privés», a-t-il encore ajouté. Visiblement agacé par les critiques, qui doutent de l'intention du pouvoir, Nacer Mehal s'est emporté en demandant : «Laissez-nous travailler, il ne faut pas anticiper les événements.» Toujours dans l'audiovisuel, le ministre de la Communication a reconnu que les programmes de l'ENTV ne sont pas à la hauteur. «Si l'année passée j'avais demandé des excuses aux Algériens, cette année je pleure avec les Algériens sur la situation de la Télévision publique», a-t-il répondu. Il a, cependant, demandé plus de temps pour «la réforme» de la Télévision nationale. Il a révélé, dans ce sens, qu'il a «reçu carte blanche du président de la République» pour mener cette mission.Nacer Mehal a estimé, devant les journalistes du quotidien arabophone El Khabar, que le projet de la nouvelle loi sur l'information est «le fruit de longues réunions avec des professionnels, des avocats et des magistrats, tenues à Alger, Oran et Constantine». Selon lui, «80% des observations des parties consultées par l'instance de consultations concernant la loi sur l'information sont contenues dans ce projet».Le ministre a, cependant, rejeté les écrits qui suggèrent qu'il est d'accord pour l'emprisonnement des journalistes. Tout en reconnaissant que l'«l'avant-projet a effectivement comporté des sanctions de prison à l'encontre des journalistes, mais ce n'était qu'un texte modifiable qui a effectivement été amendé en réunion du gouvernement». Il a insisté sur le fait qu'«il n'y avait pas lieu de faire autant de bruit autour de ce sujet que d'aucuns ont d'ailleurs tenté d'exploiter politiquement».Le ministre de la Communication a révélé que l'Etat, qui a dégagé, pour l'année 2012, 400 millions de dinars pour la formation des journalistes, financera désormais le Conseil d'éthique et de déontologie. A. B.