Donner un nouvel élan à la coopération dans le secteur de la santé entre l'Algérie et les Etats-Unis, c'est le but de la rencontre qui a eu lieu, vendredi dernier à Washington, entre le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès et la secrétaire d'Etat américaine à la santé, Mme Kathleen Sebelius. Lors de la séance de travail qui s'est tenue en présence de l'ambassadeur d'Algérie à Washington, Abdallah Baali, et des membres de la délégation interministérielle algérienne, au siège du département d'Etat américain de la santé dans la capitale fédérale, M. Ould Abbès et Mme Sebelius ont passé en revue les relations bilatérales dans les domaines médicaux et de la recherche et développement, comme ils ont discuté des voies et moyens pour renforcer la coopération en la matière entre les deux pays.Par ailleurs, les deux ministres ont également salué la tenue du premier forum algéro-américain sur les produits pharmaceutiques, en juin dernier à Alger, et la conclusion d'un mémorandum d'entente, à l'issue de ce forum, entre le ministère algérien de la Santé et les groupes pharmaceutiques.Dans ce sens, M. Ould Abbès et Mme Sebelius ont fait part de leur volonté d'œuvrer à l'instauration d'un partenariat mutuellement profitable aux deux pays qui s'appuierait, notamment, sur la biotechnologie. Avant sa visite de travail à Washington, M. Ould Abbès s'était rendu mercredi et jeudi à Boston.Dans la capitale de l'Etat du Massachussetts, le ministre a visité plusieurs laboratoires de recherche de firmes pharmaceutiques et a tenu des séances de travail avec des person-nalités politiques et scientifiques, tels que le sénateur du Massachussetts, le doyen de l'institut de médecine de Harvard et le président de l'université de Northeastern, ainsi que des dirigeants de firmes de l'industrie pharmaceutique américaine. Le forum algéro-américain sur les produits pharmaceutiques de juin dernier avait été couronné par la signature d'un protocole d'accord dans le domaine de la biotechnologie et de la production de médicaments, susceptible d'ouvrir la voie à l'Algérie pour qu'elle devienne à terme un important pôle régional dans ce domaine. A l'instar de Singapour, pour la région de l'Asie, et de l'Irlande, pour l'Europe, l'Algérie pourrait être, dans un avenir plus ou moins proche, le pôle de l'industrie pour le Moyen-Orient et l'ensemble de l'Afrique, et qui devra être abrité dans la ville de Sidi Abdallah près d'Alger.Avant d'opter pour l'Algérie, la partie américaine a pris en considération les critères économiques et politiques ainsi que ceux relatifs aux moyens humains, matériels et financiers, et la situation géographique du pays. L'Algérie, qui importe presque les trois quarts de ses besoins en médicaments pour près de 2 milliards de dollars par an, tente de réduire la facture d'importation de produits pharmaceutiques en augmentant progressivement la part de la production nationale de médicaments.Outre la recherche de partenariats avec les laboratoires étrangers, le gouvernement algérien a consenti un investissement de 17 milliards de DA destinés à l'entreprise Saidal pour doubler sa production au cours des prochaines années, avec l'objectif de contribuer à la baisse des importations et augmenter le taux de couverture des besoins par la production nationale, qui est de 37% actuellement. F.B.-C.