De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Pour le deuxième jour consécutif, les habitants du Derb, dans le vieux quartier de Sidi El Houari à Oran, sont sortis, dimanche en fin de journée, pour exiger des pouvoirs publics qu'ils concrétisent leurs engagements dans les plus brefs délais et procèdent à leur relogement. Un relogement qui devient d'autant plus urgent que l'annonce en avait été faite à deux reprises cet été et que l'hiver est à nos portes. Ce qui accroît l'angoisse des habitants du quartier de Derb, constitué de vieilles et fragiles habitations coloniales qui connaissent chaque hiver de nombreux effondrements. Comme samedi dernier, les manifestants ont encore investi le boulevard Maata et la place du 1er-Novembre et réussi à mobiliser l'attention du Tout-Oran sur leur détermination à faire valoir leur droit à un logement décent et sûr. Pendant des heures, ils sont ainsi parvenus à perturber et souvent à bloquer la circulation alors que des pourparlers étaient engagés avec des représentants des autorités locales pour trouver un accord qui satisferait les deux parties : pour les uns la possibilité d'être reçus par le wali, pour les autres la réouverture des axes vitaux pour une circulation automobile déjà grandement handicapée par différents chantiers. Jusque tard dans la journée, les protestataires étaient encore sur place et aucun dérapage ni arrestation n'ont été relevés. Plus de 1 330 logements sont en attente de distribution dans la wilaya d'Oran pour une demande avoisinant les 80 000, dont 800 émanant des habitants du quartier de Derb.