Moscou prêt à aider la zone euro La Russie est prête à aider les pays de la zone euro, confrontés à une grave crise de la dette, si ceux-ci s'accordent sur un plan clair de sortie de crise a indiqué, hier, le conseiller économique du Kremlin, Arkadi Dvorkovitch. «Nous attendons de voir quand les pays européens annonceront une stratégie claire et concrète de sortie de crise. Si dans le cadre de cette stratégie une aide de la Russie et des autres pays du (groupe) BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est nécessaire, alors nous sommes prêts à accorder cette aide», a-t-il déclaré, cité par les agences russes. Mais «pour l'instant, aucune stratégie n'a été annoncée», a-t-il souligné, ajoutant que de fait, parler d'un soutien de la Russie était «prématuré». M. Dvorkovitch a indiqué qu'Alexeï Koudrine, ex-ministre des Finances mais qui est resté le représentant de la Russie à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avaient rencontré lundi la ministre espagnole de l'Economie Elena Salgado à Moscou. L'euro en hausse face au dollar La monnaie européenne était en nette hausse, hier, face au dollar, retrouvant des niveaux inédits depuis 10 jours, soutenue par les engagements de la France et de l'Allemagne qui ont promis dimanche dernier des propositions «rapides», mais non détaillées pour régler la crise en zone euro. L'euro valait 1,3567 dollar contre 1,3375 dollar vendredi soir et progressait également face à la monnaie japonaise à 103,92 yens contre 102,92 yens. Le dollar cédait en revanche du terrain face à la devise japonaise à 76,60 yens contre 76,87 yens vendredi soir. La monnaie unique européenne était descendue sous 1,34 dollar vendredi, affectée par l'abaissement des notes de l'Italie et de l'Espagne par l'agence de notation financière Fitch. L'agence de notation avait ainsi freiné l'optimisme engendré par les mesures d'aide aux banques européennes annoncées par les responsables européens et les bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis publiés vendredi. Le marché semble réagir aux annonces de Fitch et déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Nicolas Sarkozy en faveur de réponses durables, globales et rapides avant la fin du mois», pour que «l'Europe arrive au G20 unie et avec les problèmes résolus».