Sur la pelouse du 1er Novembre, les Kabyles reprendront un challenge qui leur tient tellement à cœur, la Coupe de la CAF en l'occurrence,qui offre la possibilité à l'équipe de se racheter très rapidement après sa déconvenue en championnat. Sauter du championnat national à la Coupe de la CAF en passant par Al Merrikh, papillonner d'un challenge à un autre, c'est le destin des joueurs kabyles qui savent, par ailleurs, que ce match n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Revoilà la JSK avec son baluchon arpentant l'Afrique, du nord au sud, en passant par Khartoum. C'est d'ailleurs devenu une tradition africaine que de voir les couleurs kabyles dans tous les pays du continent noir. Une tradition qui perdure et qui n'est pas près de s'arrêter tant l'équipe vit par et pour cela ; vit et revit par les challenges. Et dès qu'un seul se termine, il est vite repris et dépassé par un autre. «Ainsi va la vie du côté de Tizi Ouzou. On ne reste pas trop sur un échec puisque tout de suite après on se replonge dans le bain d'une nouvelle épreuve, d'un nouveau challenge. C'est une quête continue vers les sommets. C'est le propre d'un grand club comme la JSK. C'est contraignant, certes, mais également exaltant», dira l'inamovible Cherif Abdeslem qui foulera le gazon du 1er Novembre dans le seul but de prendre une belle revanche sur le sort qui n'a pas été très tendre avec l'équipe ces derniers temps. «Ne pas se fier aux apparences» «A la JSK plus qu'ailleurs, vous n'avez en fin de compte pas le temps de trop gamberger. Les échéances se suivent et vous ne pouvez pas vous éterniser sur l'une d'elles. De ce fait, nous sautons aisément d'une compétition locale, de championnat ou de coupe, à une confrontation continentale sans que cela nous pose un problème d'adaptation, d'état d'âme ou de motivation», ajoute l'ex-milieu défensif sang et or. C'est le propre des grandes équipes de ne rien lâcher tout d'abord et de surtout savoir rebondir dès lors que quelque chose ne tourne pas rond ou n'est pas conforme au tableau de marche prévu. A Tizi Ouzou, la JSK comme à l'accoutumée jouera pour le gain du match. Certes, celui à se déroulera sur du tartan.. Certes également, les Soudanais ne sont pas à leur première pige en compétition africaine. Certes, enfin, les Kabyles sont terriblement efficaces à domicile, mais de tout cela Al Merrikh na cure. La vigilance doit être de mise. Elle sera confrontée à une attaque, resté footballistiquement à l'ombre de son voisin du Nil, avec une seule envie : empocher les points de la victoire si c'est possible en alliant manière et résultat. «Nous n'avons pas une grande connaissance de cette équipe d'Al Merrikh tout comme nous n'avons pas une grande connaissance du football du Soudan. Néanmoins, comme pour toute formation africaine, il faut s'attendre à une équipe qui peut, par des gestes techniques, vous gêner. Je ne pense pas que ce sera une exception, il faut se préparer pour une telle alternative de jeu et surtout ne pas sous-estimer l'adversaire. Dans ce genre de confrontation, il ne faut pas se fier aux a priori mais surtout être concentré sur son propre jeu», ajoutera Cherif Abdeslem dans la perspective du match d'aujourd'hui. Un match qu'il livrera comme d'habitude avec la même hargne et la même volonté de bien faire quels que soient les conditions et l'adversaire : «Nous respectons l'adversaire, mais c'est à nous de savoir imposer notre jeu afin de ne pas subir les aléas du match. Pour cela, nous compterons sur notre grande expérience.»Tout à l'heure, sur la pelouse verte du 1er Novembre, les Kabyles joueront pour la gagne et pour continuer à se battre, comme ils l'ont toujours fait, pour aller en finale. Etre footballeur à la JSK s'apparente à un destin tout particulier. Celui de ne jamais s'appesantir ni sur un échec ni sur une victoire, car le temps, lui, imperturbable, n'attend point. Les Canaris non plus.