La filière tomate, après de longues années de laisser-aller où elle a failli disparaître, revient avec force grâce au soutien des autorités en charge et de la volonté des industriels de la sortir du marasme qui l'a caractérisée jusque-là.Pour mieux organiser cette filière, un réseau pilote «Cluster», premier du genre, sera bientôt lancé dans le cadre du programme de coopération technique algéro-allemande GTZ. Une réunion a été organisée à la maison de jeunes Mohamed-Salah-Boubnider de Guelma, aux fins de vulgariser le contenu de ce programme auprès des professionnels du secteur dans les wilayas de Guelma, Annaba, El Tarf et Skikda ; l'objectif étant qu'ils en tirent un savoir-faire complémentaire pour avancer dans leur activité et atteindre les résultats escomptés. Le directeur des études au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Harraz Mehadji, qui a assisté à cette rencontre, a expliqué que cette opération s'inscrit dans le cadre «des mesures incitatives prises par les pouvoirs publics, afin de faire évoluer le secteur de l'agroalimentaire constitué de 17 000 unités et employant quelque 120 000 travailleurs». En fait, le réseau en question donnera l'occasion aux professionnels de la filière tomate, agriculteurs, transformateurs, et aux chercheurs universitaires de se regrouper et travailler ensemble pour faire avancer la filière. Toujours selon M. Mehadji, «le cadre organisationnel et les mesures de mise en œuvre sur le terrain dudit réseau seront définis ultérieurement». Il ajoutera que le réseau Cluster sera élargi à l'ensemble des filières de production et de services, à l'exemple de celle de la datte dans les wilayas de Biskra et d'Ouargla.A noter que 80% des besoins du pays en tomate fraîche ou concentrée sont couverts par les régions de l'Est où sont implantées 12 unités de transformation. C'est pour ces raisons que les pouvoirs publics, à travers ce programme de coopération, ont bien l'intention de doter cette filière «de modèles organisationnels modernes et efficaces», conclut le représentant du département de M. Benmeradi. B. A.