Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed ben Helli, a annoncé, hier, que les ministres arabes des Affaires étrangères tiendront, ce jeudi, une nouvelle réunion extraordinaire sous la présidence du Qatar pour examiner la situation en Syrie. La Ligue arabe devra prendre des décisions fermes à l'encontre de la Syrie, toujours au cœur des violences après l'expiration de l'ultimatum de trois jours accordé par l'organisation qui a pris fin samedi dernier. Elle avait donné, mercredi dernier, un délai de trois jours aux autorités syriennes pour qu'elles mettent fin à la violence sous peine de sanctions économiques, après avoir suspendu la participation de ce pays de l'organisation panarabe.Rappelons également que la Ligue arabe a proposé un plan de sortie de crise en Syrie, mais qui nécessite la fin des violences, et l'acceptation par la Syrie d'une délégation de 500 observateurs qui se chargera de la mise en œuvre de ce plan de paix. La Syrie, qui a accepté, le 2 novembre dernier, la proposition arabe, a introduit quelques amendements concernant l'envoi de la délégation d'observateurs. Des amendements rejetés par l'organisation qui a déclaré, dans un communiqué, que ces modifications «changeraient radicalement le nature de la mission, qui consiste à superviser la mise en œuvre du plan arabe pour mettre fin à la crise en Syrie et protéger les civils syriens». «La Ligue est résolue à résoudre la crise syrienne dans un cadre arabe, afin de mettre fin à la violence et aux meurtres, ainsi que de répondre aux ambitions du peuple syrien pour le changement et les réformes politiques et économiques», a assuré le communiqué de la Ligue arabe. Pour sa part, Damas, qui accuse certains pays d'utiliser la Ligue arabe pour parvenir à l'ONU, a tenu à assurer, par la voix de son président Bachar al-Assad, que la Syrie «ne s'inclinera pas» devant une intervention des forces étrangères. Selon l'hebdomadaire britannique The Sunday Times, Bachar al Assad s'est déclaré «tout à fait» prêt à combattre, et à mourir, s'il devait affronter des forces étrangères. «Le conflit continuera et la pression pour assujettir la Syrie continuera», a affirmé le président syrien, ajoutant que «la Syrie ne s'inclinera pas. Une intervention militaire déstabilisera la région entière, et tous les pays seront touchés». Alors que le gouvernement syrien se «cramponne» au pouvoir et avant tout signe annonciateur de la chute du régime syrien, l'opposition prépare la succession et dévoile sa vision d'une transition d'un an et de l'élection d'une constituante. C'est le Conseil national syrien (CNS), regroupant la majorité des courants de l'opposition, qui a annoncé, hier, un projet de programme politique ayant pour objectifs la chute du régime syrien et la tenue d'élections pour une assemblée constituante à l'issue d'une période transitoire d'une année. Selon ce projet, le conseil «dirigera le pays avec l'institution militaire pendant la période transitoire, afin de préserver l'unité et la sécurité du pays». Le CNS, créé le 2 octobre à Istanbul, n'a été reconnu jusqu'à présent que par les nouvelles autorités libyennes.