De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali En dépit des appréhensions du comité d'organisation du Commissariat du nouveau Fofa, du scepticime des Oranais quant à la réussite d'une manifestation dont la préparation a démarré, il y a juste quelques semaines, et à l'absence, du reste prévisible, des grands du cinéma arabe, l'ouverture, jeudi dernier, de la 5e édition du Fetival international du film arabe - désormais Festival d'Oran du film arabe (FOFA) -, n'a pas été un désastre. Loin de là. Tenue dans l'enceinte du rutilant Centre des Conventions d'Oran - qui, s'il ne constitue pas l'endroit idéal pour une manifestation de cette nature, ne serait-ce qu'en raison de son éloignement du centre-ville, n'en offre pas moins un espace et des commodités de qualité qu'aucune autre infrastructure de la ville ne peut garantir - la cérémonie d'ouverture a eu le mérite de la sobriété et de la discrétion. A mille lieues de l'ambiance très strasses et paillettes que le clinquant Hamraoui Habib Chawki, initiateur et premier commissaire du défunt FIFAO, avait imprimée à la manifestation. Dirigeé par Bahia Rachedi et Mohamed Adjaïmi, la cérémonie d'ouverture a été marquée par les hommages rendus à Noureddine Adnani, célèbre dans le monde du cinéma pour ses documentaires ; Farida Saboundji que les téléspectateurs algériens connaissent par cœur depuis ses premières apparitions dans les années 50 ; Mohamed Slim Riad (réalisateur notamment du Vent du Sud et Autopsie d'un complot) et l'actrice tunisienne, Fatima Saïdani.Avant la présentation au public des membres des deux jurys des films long et court métrages, présidés respectivement par le réalisateur, Benamar Bakhti, et par le cinéaste, Abdennour Zazah, la nouvelle Commissaire du Festival et directrice de la culture, Rabéa Moussaoui, le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, et le président d'honneur du jury du Fofa, Mohamed Bensalah, ont - chacun avec ses mots - remercié les invités pour leur présence, malgré les tensions politiques que vivent les pays arabes et promis un avenir radieux pour l'Oran du cinéma.Le déroulement de la cérémonie - animée par les danseurs du ballet des Arts populaires de l'Office national de culture et d'information - a failli être gâché par une jeune femme qui a violemment manifesté sa contrariété contre la venue de l'Egyptienne - et membre du jury long métrage -, Hala Sadki, à laquelle elle reprochait des déclarations indélicates à l'endroit de l'Algérie au lendemain du match d'Oum Dourman, qui avait consacré la qualification algérienne au Mondial 2010. Après quelques instants de flottements, la perturbatrice qui, pour le bonheur des organisateurs, se trouvait au fond de la salle, a été vite escortée vers la porte de sortie par les services de sécurité. Interrogée par la presse, l'actrice égyptienne a fermement nié avoir tenu de quelconques propos désobligeants contre l'Algérie. Malgré tout, a-t-elle déploré, elle a reçu des menaces de mort.Pour rappel, douze longs métrages et 21 courts métrages, provenant de onze pays, concourent pour le Wihr d'or dans les trois salles de spectacles que sont la Cinémathèque, Le Maghreb et Saâda.La compétition des films longs métrages a commencé, hier matin, avec la projection au cinéma Saâda de Andaloussia El Habiba (Andalousie bien-aimée) du réalisateur marocain Mohamed Nadhif et dans la salle Maghreb de Keddach Thabni (Combien tu m'aimes) de l'Algérienne Fatma-Zohra Zaamoum.Quant aux courts métrages, la course a été inaugurée à la Cinémathèque par Rouznama de l'Emirati Ali Jabiri, Le Fond du puits du tunisien Ben Hassan Mohamed Moaz, Demain l'Algérie de Amine Sidi Boumédienne et, enfin, Sens de l'Egyptien Mohamed Ramadhan. S. O. A. Composition du jury long métrage Majida Kirane (actrice marocaine) Hala Sadki (actrice égyptienne) Fatma Ben Saidane (actrice tunisienne) Najwa Najjar (réalisatrice palestinienne) Benamar Bakhti (cinéaste algérien, président du jury) Composition du jury court métrage Mohamed Abderrahmane Tazi ( réalisateur marocain) Ahmed Salem (directeur de la maison des cinéastes mauritaniens) Abdennour Zahzah (cinéaste algérien, président du jury). Composition du jury du film documentaire Tarek El Chenawy (critique égyptien, président) Noureddine Adnani (journaliste algérien) Abderrahmane El Majed (poète irakien)