Le football national a perdu, durant cette année, l'un de ses plus grands enfants en la personne de Djamal Keddou. Ancien international, celui-ci est décédé le 16 novembre dernier après une longue maladie. Après avoir été hospitalisé pendant plusieurs semaines dans la capitale française, Paris, Keddou a été rapatrié sur Alger, le 29 octobre, où son état ne s'est pas amélioré, ce qui a nécessité de nouveau son hospitalisation. Agé de 59 ans, celui qu'on surnommait «le libero de charme du football algérien» a été l'un des artisans de la médaille d'or de la sélection nationale lors des Jeux méditerranéens d'Alger de 1975. Une finale remportée face à la France sur le score de trois buts à deux, qu'aucun Algérien n'est près d'oublier. Keddou avait fait toute sa carrière de joueur à l'USM Alger, avec laquelle il a remporté la première Coupe d'Algérie de ce club en 1981 qui s'est jouée à Sidi Bel Abbes face à l'ASM Oran. C'était d'ailleurs sa dernière saison en tant que joueur. Le défunt a pris, la saison d'après, ses fonctions, au sein de la même équipe, en tant qu'entraîneur. L'expérience n'a duré qu'une seule saison. L'international algérien a drivé par la suite quelques autres clubs algérois comme la JSE Biar et l'ES Ben Aknoun. Mais son amour pour l'USMA le fait revenir durant la saison 1987/1988 pour remporter une autre Coupe, face au CR Belouizdad cette fois-ci. Djamel Keddou a écrit, en compagnie d'autres joueurs tels que Nasser Guedioura ou Laala Rachid, pour ne citer que ceux-là, l'une des plus belles pages de l'histoire de l'USMA en particulier et du pays en général. L'Algérie vient de perdre l'un de ses enfants les plus prodiges. Si le football national a enfanté d'autres stars, il n'en demeure pas moins que les amoureux de la balle ronde «regrettent» souvent cette époque où ils se déplaçaient au stade pour assister à du vrai «spectacle». Keddou et les autres ne risquent pas d'être oubliés par les Algériens. A. A.