La nouvelle du décès, hier, à l'âge de 85 ans, de Abdelhamid Mehri a suscité choc et tristesse. Il était hospitalisé depuis plus d'un mois à Aïn Naâdja. La dépouille mortelle était toujours au niveau de l'hôpital au moment où nous mettions sous presse. Dès l'annonce de la triste nouvelle, plusieurs personnalités politiques ont commencé à affluer au domicile du défunt, sis au boulevard Saïd Hamdine, ex-boulevard central, à Hydra, dont Abderrachid Boukerzaza, ex-ministre de la Communication, Ismail Hamdani, ancien Premier ministre, Ali Ben Mohamed, ancien ministre de l'Education. Vive émotion après la perte de cet ancien ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra), l'une des figures du mouvement national. Son épouse effondrée a du mal à retenir ses sanglots. Ali Ben Mohamed, ami et compagnon de Abdelhamid Mehri, profondément touché par cette perte, n'arrive pas lui aussi à contenir ses larmes. Un des voisins de longue date du défunt nous parle avec émotion de ce grand homme, estimant que l'Algérie a perdu l'une de ses personnalités les plus importantes. «Je connaissais Abdelhamid Mehri depuis 1957, c'était une figure historique remarquable et un authentique moudjahid», dit-il. Les compagnons du défunt évoquent les qualités de l'une des dernières figures emblématiques de la Révolution algérienne, un homme politique intègre et un intellectuel reconnu qui a milité dans les rangs nationalistes dès les années 1940. Un militant de la première heure et un nationaliste jusqu'à son dernier souffle. Sollicité en sa qualité de personnalité politique nationale, en juin dernier, par l'instance de consultations sur les réformes politiques, le regretté a préconisé des réformes politiques «profondes et véritables» nécessitant, a-t-il soutenu, une large participation des forces politiques du pays, «sans aucune exclusion». Le défunt sera inhumé aujourd'hui au cimetière de Sidi-Yahia après la prière d'al-Asr, nous a affirmé hier sa famille. A. B.