Le décès de l'historien Mahfoud Kaddache, survenu dimanche soir, a suscité de nombreuses réactions auprès de personnalités de différents bords. La « perte » de ce « grand militant du mouvement national » est douloureuse pour tous. Pour Abdelhamid Mehri, l'ancien secrétaire général du FLN, « c'est une disparition qui coûte cher à l'Algérie et aux historiens ». Il souligne le fait qu'il ait « admirablement accompli sa tâche d'historien » en laissant des travaux exemplaires pour la postérité. L'ancien chef du gouvernement, Belaïd Abdeslam, s'adressant à l'APS, a insisté sur l'historien qui « a apporté, sur le plan intellectuel, une contribution dans l'écriture de l'histoire du mouvement national » et qui a été un dirigeant exemplaire dans le mouvement des Scouts musulmans algériens. Il relève aussi la « très précieuse » œuvre écrite qu'il a laissée aux générations futures. Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement aussi, déplore la grande perte de celui qui a « servi la mémoire de toute une nation, l'Algérie », qui a « travaillé toute sa vie pour les futures générations », pour que les jeunes d'aujourd'hui comprennent de la manière la plus objective le combat mené contre le colonialisme. Pour M. Benbitour, Mahfoud Kaddache a assurément « contribué à élever la conscience des jeunes et à leur apporter une vision plus objective de l'avenir ». Le vice-président du Conseil de la nation, Abderezzak Bouhara, un compagnon du défunt, a déclaré à l'APS que « c'est une grande figure qui disparaît » et « le monde des intellectuels algériens perd un de ses grands piliers ». Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, lui, a insisté auprès de l'agence sur le fait que Mahfoud Kaddache, qui a consacré toute sa vie à l'écriture de l'histoire du mouvement national, « était un patriote national connu pour sa rigueur scientifique et ses positions courageuses ». Le commandant général des scouts algériens, Noureddine Benbrahem, souligne, dans un communiqué de presse, les nombreuses qualités humaines du défunt qui était connu pour « sa générosité et son érudition ». « Il était un avant-gardiste et un unificateur, ce qui lui a valu l'amour et l'amitié de tous ceux qui l'ont connu et travaillé avec lui en Algérie et à l'étranger », déclare M. Benbrahem à l'APS. Dans un communiqué envoyé à notre rédaction, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, rappelle le rang attribué à Mahfoud Kaddache : l'un des plus grands historiens algériens qui « a apporté une grande contribution à la correction de beaucoup d'erreurs commises par des historiens français ». Selon la ministre, c'est aussi « un nationaliste qui a donné à l'Algérie le meilleur de sa jeunesse et de son savoir ».