Le programme spécial de mise à niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli de Constantine a été officiellement lancé, jeudi, au cours d'une visite de terrain du wali, M. Noureddine Bedoui. Le chef de l'exécutif local a révélé, au cours de cette sortie qui s'est poursuivie jusqu'en début de soirée, que l'enveloppe de 14,2 milliards de dinars allouée à ce programme de mise à niveau a été revue à la hausse pour être portée à 20 milliards de dinars, du fait de l'inscription de plusieurs actions supplémentaires pour le secteur de l'hydraulique, notamment. Un investissement jugé "considérable" même s'il ne représente, en fait, qu'une première tranche de 50% des financements devant être mobilisés à l'horizon 2014 pour cette action destinée à résorber les insuffisances et donner une âme à cette agglomération de 140.000 habitants et qui en accueillera quelque 400.000 dans quelque 3 années. Ce programme de mise à niveau qui coûtera à l'arrivée 40 milliards de dinars au trésor public, vise notamment à doter Ali-Mendjeli de toutes les structures d'accompagnement lui faisant défaut ou insuffisantes par rapport au rythme d'expansion de la cité (infrastructures administratives, éducatives, de santé, de loisirs, culturelles, sportives, sociales, d'accompagnement, espaces verts, équipements de régulation de la circulation automobile. Une commission technique, constituée de responsables des différents secteurs d'activités et d'élus communaux et de wilaya, a été installée par le wali de Constantine à l'effet de superviser ce programme de mise à niveau. Les premiers résultats de cette action de "grande envergure" devront être palpables dès la fin 2012, faute de quoi, ce programme porteur de tant d'espoirs pourrait être "remis en question", a averti M. Bedoui qui a souligné la volonté des autorités de la wilaya de faire de cette "ville-contrainte" une "cité d'opportunités". Dans ce cadre, une sorte de mise en demeure été lancée par les autorités locales en direction, notamment, des responsables des institutions financières (banques, assurances) projetant de s'installer à Ali-Mendjali mais dont la présence reste "virtuelle". Le wali de Constantine, estimant que ces institutions se doivent d'accompagner le programme de mise à niveau, a averti que les assiettes foncières affectées et qui n'auront pas donné lieu à un début de travaux "d'ici fin mars 2012", seraient tout simplement récupérées. Une objurgation sonnant comme un ultimatum mais édifiante quant à la détermination des pouvoirs publics de débarrasser définitivement la nouvelle ville Ali-Mendjeli de son statut désobligeant de "ville-dortoir".