Face aux menaces pesant sur les océans en raison des pollutions, la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco et ses partenaires coordonnent les programmes nationaux de recherche et d'observation des océans (au sein du système mondial du même nom), et surveillent en permanence l'état des océans, pour améliorer les prévisions météorologiques et réduire les incertitudes sur le changement climatique. A l'amélioration de la gestion des écosystèmes et des ressources marines s'ajoute la nécessité de fournir des alertes précoces en cas de tsunamis et autres catastrophes liées à l'océan qui demeure également une des missions de la commission. Aujourd'hui, débattre des problématiques liées à l'environnement s'avère crucial pour rappeler, à tous, le rôle des océans comme source de vie partout dans le monde. Un programme ambitieux ayant pour but de sensibiliser et de toucher le plus grand nombre d'habitants de cette terre est élaboré, afin d'inviter l'ensemble des populations à réfléchir sur ce que représentent les océans, leur rôle et les dégradations qu'ils subissent de la part de l'homme. Il est également important de jeter les bases pour des actions qui pérenniseraient les richesses océaniques pour les générations à venir. D'ailleurs, dans une volonté de garantir la biodiversité dans les océans et leur protection, une Conférence mondiale est organisée chaque année au siège de l'Unesco. Ce cycle de conférences mondiales sur les océans a pour objectif de traiter de la préservation de la vie, de la gouvernance et du climat. Elle est organisée par le Forum mondial pour les océans. Toutes ces actions visent à sauver la Grande bleue des menaces, puisque l'ampleur de la crise d'extinction de la diversité biologique a été mesurée par l'Evaluation des écosystèmes pour le millénaire. Ce travail scientifique, coordonné par le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), a établi en 2005 un bilan de l'évolution des écosystèmes et de ses conséquences sur le bien-être de l'homme. Cette évaluation a démontré que, au cours de ces cinquante dernières années, les activités humaines ont causé des modifications des écosystèmes plus rapides et plus étendues qu'à aucune autre période de l'humanité, entraînant une perte substantielle de la diversité biologique sur terre, qui est souvent irréversible. La notion de biodiversité est encore plus complexe à saisir et à mesurer que le changement climatique tandis que certains regrettent le langage plus accessible mais réducteur sur la «nature», la «protection» des espèces emblématiques et la «beauté» des espaces naturels. Il est en outre difficile d'apprécier l'impact économique de la réduction de la biodiversité ; il n'y a pas, pour la biodiversité, l'équivalent d'un indicateur unique aussi simple comme, par exemple, la température pour le climat.Afin de pallier cette lacune, tous les gouvernements et la Commission européenne ont commandité, en 2007, une étude pilotée sur la valeur économique des services rendus par les écosystèmes et sur les différentes menaces qui guettent les mers et les océans. A. B.