Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Définir de nouveaux objectifs de lutte contre la destruction de la biodiversité Un Sommet de l'ONU pour définir une nouvelle stratégie sur la biodiversité
Face à l'augmentation alarmante du nombre d'espèces végétales et animales menacées d'extinction et à la disparition accélérée des écosystèmes naturels, 15.000 représentants des 193 Etats parties à la Convention de l'ONU sur la diversité biologique sont réunis à Nagoya, au Japon, pour tenter de définir une nouvelle stratégie destinée à endiguer les dommages causés par les activités humaines. La Conférence des Etats parties de Nagoya intervient alors qu'aucun pays du monde n'a été en mesure de respecter les engagements à endiguer les destructions de la biodiversité en 2010. Dans ce contexte, et alors que l'ONU célèbre l'Année de la biodiversité, cette conférence doit permettre de définir de nouveaux objectifs de lutte contre la destruction de la biodiversité pour la période 2011-2020 et d'appeler la communauté internationale à trouver les financements nécessaires pour les atteindre. Les participants tenteront aussi de conclure un nouvel accord pour fournir un cadre légal global pour l'accès et le partage équitable des avantages financiers et non financiers de l'utilisation des ressources génétiques, comme pour les produits pharmaceutiques, cosmétiques et les fruits de la recherche. " Quand il a lancé l'Année internationale de la biodiversité, le Secrétaire général de l'ONU a été clair : le statu quo n'est plus une option. ", a rappelé dans son discours d'ouverture de la Conférence, le Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, Ahmed Djoghlaf, appelant les participants " à agir, ici au sommet de Nagoya ". " Un certain nombre de questions fondamentales vont être discutées ici, notamment un accord sur un objectif de protection de la biodiversité mondiale et des nouvelles règles d'exploitation et de partage des ressources biologiques ", s'est félicité de son côté le ministre de l'Environnement japonais, Ryo Matsumoto, avant de s'engager " à faire tout son possible " pour que la Conférence soit un succès et qu'" une seule terre soit transmise aux futures générations ". Le Directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Achim Steiner, a rappelé que " le changement climatique et la biodiversité ne sont pas deux univers distincts ". Il a exhorté les participants à " communiquer, partager et relier les différents thèmes à l'ordre du jour", estimant que " des progrès par étape pouvaient être réalisés, même si tout ne fait pas l'objet d'un accord ". Parmi les différentes activités organisées dans les jours à venir, figurent notamment l'organisation d'un dialogue autour de la question de la protection de la biodiversité dans le secteur privé, qui rassemblera les dirigeants de 500 entreprises venus de 13 pays et des responsables politiques ou d'organisations internationales. Une réunion ministérielle sera également organisée à l'initiative du Japon pour préparer la Conférence sur le climat qui se déroulera le mois prochain à Cancun, au Mexique, sur les questions liées au changement climatique et à la gestion durable des forêts et de la biodiversité. A Nagoya, les maires de 200 villes du monde entier se réuniront également dans le cadre d'une " Initiative des villes pour la biodiversité " qui tentera d'adopter un plan d'action pour la protection de la biodiversité dans les agglomérations, notamment via la création d'un " indice de biodiversité urbaine ". Enfin, le 27 octobre, après ces échanges, débats, forums et tables rondes, les ministres des Etats parties à la Convention se réuniront pour concrétiser un nouveau plan d'action pour la défense de la biodiversité jusqu'en 2020. La Convention sur la diversité biologique (CDB) a été adoptée lors du Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, avec trois objectifs principaux : la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité), l'utilisation durable des éléments qui la composent et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. Autrement dit, son objectif est de développer des stratégies nationales pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique. Elle est considérée comme le document clé concernant le développement durable. Ouverte aux signatures en 1992, la Convention est entrée en vigueur en décembre 1993. Elle a aujourd'hui été ratifiée par 193 pays.