La route n'arrête pas de faire des victimes. Dix-sept morts ont été enregistrés entre la journée de jeudi et celle de vendredi, dans trois accidents de la circulation survenus à El Oued et Mostaganem. Le plus meurtrier, survenu jeudi, a fait 11 morts et 10 blessés. Il s'est produit quand un autocar et un camion semi-remorque se sont heurtés violemment près d'El Meghaïer dans la wilaya d'El Oued. Dans la même journée, une personne a péri et 11 autres ont été blessées dans une collision entre deux voitures et un poids lourds en stationnement. Un troisième accident a fait 2 morts et 5 blessés sur le même tronçon routier, lorsque deux véhicules légers se sont heurtés violemment. A Mostaganem, trois personnes ont trouvé la mort vendredi et une autre a été blessée dans une collision entre un camion semi-remorque et un véhicule léger. La série macabre s'est poursuivie hier, très tôt le matin, avec le décès de 2 personnes dans un accident survenu dans la wilaya de Bouira, à hauteur du carrefour Aomar-Djebahia sur la RN 5, dans une collision frontale entre un bus de transport de voyageurs et un véhicule utilitaire. Des conducteurs automobiles qui se transforment en chauffards et qui sèment la mort sur les routes, cela fait malheureusement partie de notre quotidien où le drame se dispute sa place régulièrement. Prendre le volant est synonyme de rendez-vous avec la Faucheuse, pour soi ou pour les autres. Il ne se passe pas un jour sans qu'on enregistre des pertes humaines. Les statistiques sont ahurissantes, des bilans macabres sont communiqués périodiquement, donnant des frissons tant le nombre de victimes est toujours en hausse. Des familles entières sont parfois décimées sur les routes. Excès de vitesse, dépassement dangereux, mauvais état des véhicules ou des routes, tant de facteurs à l'origine d'accidents qui endeuillent chaque jour de nombreuses familles. Lors de sa visite vendredi dernier à El Oued, le ministre des Transports, M. Amar Tou, a souligné «la nécessité de l'application» des nouvelles mesures «coercitives» de la formation dans les auto-écoles et dans le passage d'examens des permis de conduire. «Il faut punir sévèrement les infractions au code de la route afin d'endiguer le phénomène meurtrier des accidents de la circulation», a indiqué le ministre, ajoutant que, «en s'inspirant de ce qui se passe sur les routes», des amendements, ou l'introduction de nouveaux articles au code de la route «sont à envisager». R. M.