Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smail Mimoun, a procédé, hier, à l'inauguration de l'hôtel El Aurassi après sa rénovation qui a duré 26 mois. Le président-directeur général de cet établissement hôtelier, M. Abdelkader Lamri, a donné des explications au premier responsable du secteur concernant l'opération de réhabilitation et fait le guide à travers les différentes parties de ce joyau architectural : les chambres, les suites, les appartements, les espaces relaxation (salles de fitness, sauna…), les restaurants et même les cuisines. Accompagné de trois de ses collègues, à savoir les ministres de l'Environnement, de la Communication et de l'Industrie, de même que différents responsables dont ceux d'Air Algérie, de la Protection civile, et de la Bourse, M. Mimoun a exprimé sa satisfaction devant une telle réalisation. Une satisfaction partagée par l'ensemble des invités à la cérémonie d'inauguration.A l'issue de sa visite, le ministre a déclaré que la modernisation du parc hôtelier national et sa mise à niveau «s'impose aujourd'hui dans un contexte marqué par la rude concurrence mais aussi par une clientèle qui devient de plus en plus exigeante». M. Mimoun a expliqué que partout dans le monde la modernisation des structures hôtelières se fait dans une moyenne de 10 ans alors que l'Aurassi n'a pas connu de rénovation en 37 ans d'existence.Il dira aussi que l'établissement inauguré en 1975 avait mis en place des systèmes de sécurité qui répondaient aux normes mais qui sont aujourd'hui dépassées car devenues de plus en plus rigoureuses sous d'autres cieux. La réhabilitation a donc permis de remettre à niveau les équipements de sécurité. Même les prestations de services sont mises à niveau, dira le premier responsable du secteur qui fera savoir que le personnel de l'hôtel a suivi une formation dispensée par des formateurs étrangers qui se sont déplacés en Algérie. Une partie du personnel, surtout administratif, a également suivi une formation à l'étranger, souligne Mimoun. Ce dernier annoncera que le coût de la formation est de 60 millions de dinars.Le ministre a tenu à préciser que cette rénovation a été faite à hauteur de 30% sur les fonds propres d'El Aurassi et 70% représentent un crédit contracté par cette même entreprise auprès de la Banque CPA (Crédit populaire d'Algérie). Son coût est de 72 millions d'euros. Interrogé sur les tarifs qui seront appliqués, le ministre a déclaré que la question de la tarification au niveau des hôtels est subordonnée à l'offre et à la demande. L'offre, rappelle-t-il, n'est pas assez importante, à peine 90 000 lits, d'où des efforts soutenus pour encourager l'investissement dans ce domaine. L'Etat ne fait qu'accompagner les investisseurs privés à travers des mesures incitatives et non pas à travers des financements. Il donnera l'exemple de l'Entreprise SIH (Société d'investissement touristique) qui réalisera deux nouveaux hôtels dont le premier de la chaîne Marriott à Constantine pour un coût de 15,7 milliards de dinars et le second de la chaîne Sheraton à Annaba pour la bagatelle de 15 milliards de DA. Mimoun précisera que les financements se feront sous forme d'un prêt du Fonds national d'investissements (FNI) créé par l'Etat. Pour sa part, M. Lamri, PDG de l'hôtel El Aurassi, a expliqué le retard de deux mois pour la réception de l'établissement par des travaux additifs qui n'étaient pas prévus au départ de l'opération. Sur les prix affichés jugés excessifs par certains, il dira qu'«il faut quand même un retour d'investissement». En plus, a-t-il expliqué, des conventions seront signées avec des entreprises, ce qui permettra des tarifs étudiés.En tout état de cause, l'hôtel El Aurassi, qui a subi les aléas du temps apparaissant comme une vieille structure depuis déjà des années, est aujourd'hui flambant neuf. Un endroit qui servira beaucoup la clientèle d'affaires et même les touristes qui se déplacent de plus en plus en Algérie. B. A.