Malgré les potentialités touristiques dont dispose la wilaya de Béchar, le nombre de structures hôtelières reste très insuffisant. Même les agences de voyage et de tourisme se comptent sur les doigts d'une seule main. Et leur activité se limite à la vente de billets de voyage, l'organisation d'OMRA et des circuits touristiques. Selon les autorités locales, la wilaya de Béchar dispose de deux ZET d'une superficie totale de 149 Ha situées à Béchar et à Béni Abbas avec respectivement 77 Ha et 72 Ha. Cependant, même avec l'existence d'études d'aménagement touristique pour ces zones, élaborées par l'Entreprise Nationale des Etudes Touristiques, aucune activité n'est à signaler à leur niveau. Selon les chiffres fournis par le directeur du tourisme de cette wilaya, plus de 30 000 touristes dont 28 610 locaux et 1932 étrangers ont été enregistrés dans cette wilaya durant l'exercice 2010. Pour ce qui est de l'année 2011, les services du département local du Tourisme ont enregistré plus de 35 000 visiteurs dont 34 372 locaux et 785 étrangers. Selon le directeur du Tourisme de la wilaya de Béchar, la baisse du nombre de touristes étrangers n'est pas due au facteur «insécurité». Pour la même source, cette wilaya n'a enregistré aucun «incident» dans ce sens. Toutefois, il renvoie la balle dans le camp des touristes étrangers, en ce sens que la crise financière qui sévit actuellement sur le Vieux Continent les a, quelque peu, dissuadés. Toujours à propos des investisseurs locaux, le manque d'interlocuteurs professionnels à même d'orienter et sécuriser les éventuels projets privés a mis à plat les quelques volontés d'investir. Le cas du propriétaire de Bordj Taghit, un petit hôtel d'une dizaine de chambres, est édifiant. En effet, M Belmiloud nous a indiqué qu'il a attendu plusieurs années pour avoir un registre de commerce afin de «régulariser» son activité. «Avant, j'invitais mes amis-clients à passer leur séjour dans mon établissement. Je ne pouvais pas commercialiser mon produit car je n'avais pas de registre du commerce. Je l'ai obtenu depuis un mois environ. Avant, j'ai retapé mon établissement avec mes fonds propres et avec l'aide de mes amis» a-t-il indiqué. La même source a ajouté qu'il n'a reçu aucune aide de la part des pouvoirs publics. Alors que son Ksar est jalousement bien situé. Il est juste en face de l'une des plus grandes dunes de Taghit.