Liberté : Quel bilan faites-vous de l'année dernière ? Rabah Karboua : En 2008, notre wilaya a accueilli 1 729 touristes étrangers et 29 411 touristes nationaux. Ce n'est peut-être pas considérable, mais le nombre de touristes étrangers est, de 2005 à ce jour, en augmentation continue. Le pic a été atteint en 2006 avec la tenue ici à Béchar du Festival du tourisme saharien. Côté hôtellerie, cette année, les hôtels en construction ont connu une avancée importante. D'ici la fin de l'année, un hôtel de 3 ou 4 étoiles ouvrira ses portes à Béchar. Un autre sera réceptionné l'année prochaine. Ces deux établissements augmenteront les capacités d'accueil de notre wilaya à 380 lits. Sans parler de l'apport des autres hôtels ayant fait l'objet de travaux d'aménagement. L'année dernière, il y a eu la foire commerciale, culturelle et artisanale à Igli, organisée par l'office local du tourisme. À Louatta, l'office du tourisme a relancé le printemps touristique de Louatta. Qu'en est-il des préparatifs pour la présente saison touristique ? Nous avons saisi les communes sur le volet embellissement des villes. Les offices locaux son à cheval sur ce plan (embellissement, préparation, dépliants… ). Nous sommes aussi en train de préparer l'édition de supports publicitaires (CD, cartes touristiques…). L'opération est en phase de finalisation. On compte élaborer des dépliants spéciaux pour certaines communes comme Kenadsa, Beni-Abbès, Taghit, Béchar, les ksour du nord, et si les moyens le permettent, on inclura Tabelbala. Car il faut savoir que le budget de la promotion touristique est minime. Pourquoi Béchar attire-t-elle si peu de touristes ? La région de Béchar a beaucoup souffert du manque de publicité à l'étranger. Mais la promotion, c'est l'affaire des agences de voyages avant d'être celle de la direction du tourisme. À mon avis, il faut multiplier les efforts pour vendre l'image de la région. C'est une tâche à laquelle tout le monde doit contribuer. Le problème est qu'on ne dispose que de trois agences de voyages alors que Tamanrasset, par exemple, en compte près d'une centaine. Il y a avait 12 dossiers déposés dans ce cadre, mais, malheureusement, la plupart n'ont pas reçu l'aval des autorités, car ne répondant pas aux critères exigés.