Un affaissement de terrain a endommagé, hier au quartier Bab Jdid (Alger), une bonne partie d'un vestige historique de la ville représenté par une porte ancienne datant de l'époque ottomane. Suite à cet accident, la circulation automobile a été bloquée une bonne partie de la journée, selon des habitants, alors qu'un début d'émeute a été observé avant que les choses ne rentrent dans l'ordre. Les agents de l'Entreprise d'assainissement et de maintenance des routes (Asrout) se sont immédiatement rendus sur les lieux pour dégager la route obstruée par les éboulements de terrain, ajoutent nos sources. Aucune perte humaine n'est heureusement à déplorer. Cet incident relance le débat sur la problématique de la restauration des vestiges historiques. L'incident de Bab Jdid fait partie d'une liste d'autres éboulements similaires ayant entraîné des gros dégâts matériels, mais également des pertes humaines. En effet, quelques heures auparavant, un important glissement de terrain s'est produit dans la région d'Azazga (Tizi Ouzou), causant des dégâts considérables à de nombreux bâtiments officiels et habitations. Une première évaluation des dégâts, effectuée par les services de la daïra et de l'APC d'Azazga, fait état de la coupure de la RN 71, qui assure la liaison entre cette localité et la daïra d'Azeffoun, ainsi que des chemins qui desservent les villages Ath Bouhini, Tala Oukouchah et Ighil Bouzal. La zone sur laquelle sont implantées la nouvelle maison de la Culture d'Azazga (en cours d'équipement) et les subdivisions de l'Hydraulique et de l'Algérienne des eaux (ADE), est particulièrement touchée par un affaissement de terrain sur plusieurs dizaines de mètres de long. Quatre familles du village Ighil Bouzal ont dû quitter leurs habitations menacées d'effondrement. Le village de Tacherouft, situé à trois kilomètres de la ville, est quant à lui desservi par citerne en eau potable depuis environ un mois, à cause de ce glissement qui a rompu la canalisation approvisionnant son château d'eau. Plus douloureux, l'affaissement de terrain de Bouzaréah qui a causé, en début de semaine, la mort de deux personnes (une femme d'une quarantaine d'années et son fils de 10 ans). Les habitants du bidonville dit Ras Edhab, ou Cantabet, ont en effet vécu un véritable drame durant la nuit de vendredi à samedi. Les éléments de la Protection civile qui s'étaient aussitôt dépêchés sur les lieux, n'ont pu sauver que le chef de famille, évacué d'urgence à l'hôpital où il a été maintenu en observation. En février dernier, un vieil homme habitant le quartier de Bologhine est décédé suite à un éboulement de terrain, alors qu'il se trouvait à son domicile. Un drame qui a fait réagir les habitants qui affirment que c'est tout le quartier des Deux Moulins qui est menacé d'affaissement après les dernières chutes de pluie. Y. D.