Photo : Riad Par Hasna Yacoub Dans un mois, jour pour jour, s'ouvrira officiellement la campagne électorale pour les élections législatives. L'annonce a été faite, hier à l'APS, par le directeur général des Libertés publiques et des Affaires juridiques du ministère de l'Intérieur, M. Mohamed Talbi. Une période conforme aux dispositions de la loi organique relative au régime électoral, comme l'a précisé ce responsable en rappelant que la loi prévoit que «la campagne est déclarée ouverte 25 jours avant la date du scrutin. Elle s'achève trois jours avant la date du scrutin». La loi indique également que «nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire une campagne en dehors de la période prévue à l'article 188 de la présente loi organique». Le texte légal souligne, par ailleurs, que les candidats sont «contraints» de ne pas utiliser de langue étrangère et que «tout dépôt de candidature doit être accompagné du programme électoral qui doit être respecté par les candidats». De même, il est «strictement interdit» de recevoir, directement ou indirectement, tout don d'un Etat étranger ou d'une personne physique ou morale de nationalité étrangère. Dans le chapitre dépenses, il est précisé que les dépenses de campagne pour chaque liste de candidats sont plafonnées à un million de dinars (10 000 euros) par candidat. Sur la durée des émissions à la télévision et à la radio publiques, la loi indique que cette durée «dépendra de l'importance respective du nombre de candidats présentés par un même parti ou groupe de partis politiques ou regroupement de candidats indépendants». Les lieux de réunion ou de rassemblement sont prédéterminés par l'Etat. Dans le registre des interdictions, il est précisé que la publication et la diffusion de sondages en Algérie seront interdites 72 heures avant le scrutin. Pour la communauté nationale établie à l'étranger, cette interdiction intervient cinq jours avant le jour du scrutin. Il sera également interdit d'utiliser, sous quelque forme que ce soit, les lieux de culte, institutions, administrations publiques et écoles à des fins de propagande électorale. Le texte de loi interdit aussi l'utilisation des biens ou moyens d'une personne morale privée, publique, institution ou organisme public. La nouvelle loi définit également les surfaces publiques réservées à l'affichage des candidatures, de manière «équitable», à l'intérieur des circonscriptions électorales et interdit tout autre forme de publicité en dehors des emplacements réservés à cet effet. Dans le registre pénal, le législateur a prévu 27 articles de loi portant sur l'emprisonnement et le paiement d'amendes pour tous ceux qui enfreignent les règles de cette loi. Précisons enfin que le scrutin du 10 mai prochain se déroulera en présence de 500 observateurs étrangers, comme l'a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, à la Radio nationale Chaîne I.