La sclérose en plaques est une maladie neurologique affectant le cerveau et la moelle épinière pouvant entraîner des handicaps moteurs irréversibles. C'est une affection chronique et invalidante dont on ne connait pas précisément les causes et que l'on ne sait pas encore guérir, qui s'attaque au système nerveux central (SNC). Ce système comprend le cerveau et la moelle épinière, en plus des nerfs qui déterminent toutes les activités du corps, comme la pensée, les sensations, la vue, l'odorat, le goût et le mouvement. La sclérose en plaques touche environ 1 personne sur 1 000 et atteint généralement les personnes âgées de 20 ans et 40 ans, même si elle peut survenir à tout âge. En Algérie, plus de 8 000 Algériens sont atteints de la sclérose en plaques et le nombre le plus important est localisé au nord du pays. Selon les professionnels de la santé, les premiers signes de cette maladie sont souvent difficiles à reconnaître. D'une grande diversité, certains symptômes peuvent être très gênants ou discrets, d'évolution rapide ou lente. Certains signes d'une sclérose en plaques se manifestent par une vision floue, des fourmillements dans les jambes, une lourdeur dans la marche, des troubles de l'équilibre, des besoins urgents d'uriner, une fatigue permanente, des difficultés de concentration. Les premiers symptômes de la sclérose en plaques sont très divers et nombre d'entre eux disparaissent souvent de façon spontanée en quelques jours, rendant leur identification difficile. Les spécialistes plaident pour le diagnostic précoce de cette pathologie, seul moyen de freiner son évolution. Il faut savoir, en effet, qu'il n'existe, actuellement, aucun remède pouvant guérir totalement cette maladie, mais des traitements efficaces sont disponibles capables de retarder la progression de cette maladie qui demeure cependant irréversible. Toutefois, les traitements de la sclérose en plaque, lorsqu'ils sont disponibles sur le marché, sont coûteux, (10 000 DA par mois et par malade). En plus du coût élevé des médicaments, les malades souffrent depuis quelques années de pénuries récurrentes de traitements. C'est le cas notamment du médicament Mestinon qui connaît des ruptures cycliques ces dernières années. Face à cette situation, certains patients sont obligés de se procurer le fameux sésame de l'étranger. Les associations de malades qui dénoncent le manque de traitements vitaux qui met la vie de patients en danger interpellent pour une énième fois le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. A. B .