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Les grands partis sous l'effet des transhumances et des saignées à Oran Les 33 listes indépendantes et les petites formations face au casse-tête des signatures
La scène politique locale s'agite dans tous les sens dans la capitale de l'ouest. Le remue-ménage politico-électoral emballe les oranais et, surtout, les oranaises. Elles sont de tous bord à vouloir participer à ces nouvelles joutes électorales. Soit en tant que candidates, soit en tant qu'élément déterminant dans la confection des listes de candidatures et dans toute l'opération électorale. Jamais la société oranaise, les citoyens anonymes et autres acteurs sociaux notoires n'ont été autant sollicités et autant cajolés que lors de cette nouvelle bataille électorale. Elles sont femmes au foyer, femmes de ménage, membres d'associations, travailleuses communales, chômeuses, étudiantes, maçons et autres à être au centre d'intérêt de ces nouveaux prétendants à l'hémicycle Ziroud Youcef. Les associations et les comités de quartiers affiliés à tel ou tel parti politique ou personnalité locale sont mis à profit. Du coup, c'est la frénésie générale qui s'empare des anonymes et autres professionnels de ces rendez-vous électoraux. Pour d'autres, par contre, c'est l'occasion de s'enrichir et d'accroître leur aura au sein des troupes. Selon des informations émanant de la direction de la réglementation générale (Drag) de la wilaya d'Oran, 33 listes indépendantes ont retiré les formulaires et déposé les premiers documents officiels. Pour le moment, aucune de ces listes indépendantes, qui ne le sont pas toutes finalement, ne s'est encore conformée aux textes de lois en vigueur. Plus d'un mois après le retrait des formulaires, les dispositions légales ayant trait à la collecte des 7 200 signatures, nécessaires à l'officialisation de la candidature, ne sont toujours pas satisfaites. Au terme de plusieurs jours de porte-à-porte et de contacts poussés, certaines listes indépendantes peinent à trouver leur salut. La bataille des signatures semble loin d'être remportée. Certaines listes n'ont même pas franchi le cap des 2 000 signatures, faute de moyens ou d'encadrement. «Nous ne sommes pas encore au top, mais nous persévérons… Il y a un grand problème de moyens qui se pose. Certains sont bien nantis, d'autres ont le soutien de certaines communes et secteurs urbains. D'autres, par contre, ne doivent leurs signatures qu'à la force de leurs convictions et leur sincérité en direction des populations», note B. Mahmoud, un fidèle de la zaouïa Tidjania à Oran et cadre à l'université d'Oran. Mais, la nouveauté dans ces nouvelles élections législatives, c'est les anciennes personnalités nationales qui ont été forcées au repos ou plutôt à la retraite politique anticipée. C'est le cas pour l'ancien président de l'Assemblée populaire d'Oran, M. Djellouli Noureddine, qui revient d'une périlleuse traversée du désert ou encore, l'ancien ministre de l'Agriculture, M. Bendaoud. Côté nouvelles dispositions en faveur de la femme, on notera trois Femmes têtes de listes sur les 33 listes proclamées. A quelques jours de la date butoir du dépôt des formulaires et du coup d'envoi officiel de la campagne électorale, les événements s'enchaînent et se multiplient. Ainsi, le phénomène des transhumances partisanes s'est envenimé, à la faveur de ces nouvelles élections. La saignée est on ne peut plus importante. Les plus grands partis de l'Alliance ont été les premiers à faire les frais de ces nouvelles déchirures politico-organiques, profitant à un effritement général des rangs et de l'électorat. Une telle frénésie n'aurait comme seule incidence que le black-out électoral qui profitera, à coup sûr, à la formation d'une Assemblée nationale bougrement hétéroclite et sans majorité, poussant aux jeux des alliances et des regroupements.