Photo : S. Zoheir Par Amine Echikr Les participants au Forum de partenariat avec la communauté algérienne établie aux Etats-Unis ont estimé que la rencontre organisée par l'association Aida est «une bonne opportunité» pour transférer leur savoir-faire et expertise aux jeunes Algériens porteurs de projets. Ainsi, Mme Hind Benmiloud, représentante du programme de partenariat Etats-Unis - Afrique du Nord pour une opportunité économique (Napeo) en Algérie, s'est dite satisfaite de la participation de la diaspora algérienne de Silicon Valley à ce forum, qui vise à encourager la création de start-up par de jeunes Algériens.Cette initiative augure d'un lancement de partenariats public-privé grâce aux mécanismes et à la réglementation nécessaires pour inciter au développement de ce type d'entreprise. Mme Benmiloud préconise la mise en place d'un climat d'affaires favorable aux membres de cette communauté afin de les aider à concrétiser des projets en Algérie. Ainsi, Jamel Belhocine, président d'une compagnie de consulting et de management spécialisée dans le secteur de la santé, a été impressionné, au Cyberparc de Sidi Abdellah, de voir des jeunes intéressés par la création de start-up. «Nous pouvons transférer notre expertise à ces jeunes pas uniquement dans le secteur des TIC, mais également dans différents secteurs où nous capitalisons un important savoir-faire», a-t-il dit Pour Mohamed Bedrouni, spécialiste en finances et en développement économique, avant de lancer la création d'une entreprise, il est nécessaire d'établir un plan préliminaire et des études de faisabilité du projet pour assurer sa pérennité. Il a insisté également sur la qualité de la formation des ressources humaines et la collaboration avec des chefs d'entreprises qui ont déjà réussi à monter leurs projets sur le terrain, ce qui permettrait de tirer profit de leurs expériences, de gagner du temps et des étapes. Pour sa part, Fewzi Ferdheb, architecte de formation, s'est dit prêt à partager son savoir-faire et son expérience avec les jeunes entrepreneurs algériens. «Ces jeunes pourraient également tirer profit de mon expérience en termes de techniques de construction utilisées dans les communautés du Sahara pour adoucir et alléger les conditions climatiques», a-t-il ajouté. «On a des puits de pétrole qui s'épuiseront mais les puits du savoir-faire ne s'épuiseront jamais», estime M Ferdheb.Le premier Forum de partenariat avec la communauté algérienne établie aux Etats-Unis a pris fin hier avec une série de recommandations portant notamment sur l'émergence de start-up dans les TIC en Algérie et une feuille de route. Nous y reviendrons avec plus de détails dans nos prochaines éditions. A. E. Un fonds privé pour le financement de start-up algériennes Des opérateurs algériens établis aux Etats-Unis ont décidé de créer un fonds privé d'investissements destiné à financer la création de start-up en Algérie, a annoncé le président du Conseil d'affaires algero-américain, Smaïl Chikhoun. La création de ce fonds d'investissements a été annoncée au cours des travaux du Forum sur la contribution de la diaspora algérienne établie aux Etats-Unis au développement de l'économie nationale. Une réunion sera tenue la semaine prochaine pour déterminer les secteurs à aider en priorité, outre ceux des technologies de l'information et de la communication (TIC) et des énergies renouvelables qui ont été ciblés dès le départ par les initiateurs du fonds, a-t-il expliqué. Le fonds est ouvert à tous les investisseurs privés désirant y contribuer. Il sera utilisé pour le financement des projets de jeunes universitaires qui veulent se lancer dans le monde de l'entreprenariat, a-t-il précisé. «Nous ne financerons pas n'importe quel projet. Il faut vraiment que la start-up à qui nous accorderons une aide financière soit capable de grandir pour devenir une PME compétitive», a-t-il expliqué. Baptisé Casbah Business Angel, ce futur fonds sera doté au démarrage d'un budget supérieur à 100 millions de DA, a-t-il indiqué.