Une délégation algérienne, qui compte des représentants de différents organismes nationaux et organisations impliqués dans la gestion et l'organisation de l'émigration, se rendra aujourd'hui à Rome, a indiqué hier la Cncppdh. Cette mission d'une semaine entre dans le cadre de la coopération bilatérale entre la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh) et le Conseil italien pour les réfugiés (CIR). Elle s'inscrit également dans le cadre du projet Algérie - Renforcement de la protection des migrants et des capacités de gestion des flux migratoires mixtes, soutient la même source. La mission vise à renforcer les capacités des acteurs institutionnels en matière de procédures d'asile et de conditions d'accueil à travers l'échange d'expériences avec les partenaires italiens. Elle intervient également dans le cadre de l'intérêt qu'accorde l'Algérie à la promotion des moyens et des outils de gestion des flux migratoires mixtes et ses conséquences, a ajouté la Cncppdh. Cette visite, qui englobera également la ville de Crotone (sud de l'Italie), sera une occasion de rencontrer des acteurs institutionnels et de la société civile directement impliqués dans la gestion de la migration et de l'asile. A cette occasion, les membres de la délégation algérienne visiteront des centres d'accueil et d'hébergement des émigrés au niveau de Rome et Crotone. La visite de la délégation algérienne en Italie sera suivie d'une visite en Algérie de partenaires italiens, dans le cadre de la gestion des flux migratoires mixtes. La lutte contre l'immigration clandestine est l'un des dossiers de la coopération entre l'Algérie et l'Italie. A côté des secteurs de coopération économique, notamment énergétique, et politique qui se sont maintenus à un niveau appréciable, les relations bilatérales ont été souvent rythmées au gré du nombre de visas accordés aux Algériens et des reconduites aux frontières des émigrants clandestins. La question de l'apposition du cachet de réception de la demande de visa sur le passeport algérien et celle du contrôle du retour de nos ressortissants, après leur séjour en Italie, et en France avait, en ce sens, suscité l'ire d'Alger. Ce n'est qu'après les protestations formulées au sujet de cette question que l'Italie, contrairement à la France, a fini par annoncer la suppression de cette mesure discriminatoire à l'égard des Algériens. A. R.