Une ouverture des débats pas comme les autres. En préambule de sa conférence, M. Mc Quaid aura ces mots en direction des journalistes présents dans la salle : «Je suis impressionné par le nombre de journalistes présents, ça démontre que vous soutenez le cyclisme», tiendra-t-il à préciser. Interrogé sur les échos qu'il a eus de la part des commissaires chargés de superviser la dernière édition du Tour d'Algérie (10 -14 du mois en cours), l'Irlandais a pu apprécier le rapport positif qu'il a reçu de la part de ses émissaires : «Le TAC a été très bien organisé. On m'a même dit qu'il y avait une caravane comme dans les grandes courses internationales. Ce Tour est une bonne nouvelle pour le développement de ce sport sur ce continent.» L'Afrique, qui, selon lui, regorge de bons cyclistes, est en mesure de se frayer une place parmi l'élite mondiale. «Je suis sûr qu'il y aura des coureurs africains qui perceront dans les grandes courses mondiales dans pas longtemps», a-t-il assuré en faisant notamment allusion aux Erythréens qui l'ont impressionné. L'ancien coureur a tenu aussi à rendre hommage au cyclisme algérien en rappelant que «dans le passé, l'Algérie comptait d'excellents coureurs. Je pense que ce pays retrouvera la place qui était sienne grâce aux efforts fournis par les responsables actuels de la petite reine». Le patron de l'UCI avait auparavant rencontré, dans la journée, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, avec le quel il a parlé de cet ambitieux projet (construction future d'un vélodrome répondant aux normes internationales) qui «aidera» le cyclisme algérien à prendre des galons. «La construction d'un vélodrome est indispensable pour développer le cyclisme», a-t-il suggéré, en prenant pour exemple «l'inauguration du vélodrome de Manchester, en 1989, qui a permis aux anglais d'améliorer leurs résultats sur la scène mondiale». Une idée que le ministre a appréciée en décidant de mettre tout en œuvre pour sa concrétisation très proche, selon l'hôte de l'Algérie, et que Rachid Fezouine attend avec impatience l'aboutissement: «On pourra enfin avoir un vrai outil de travail, avec un bureau pour la fédération, une salle de musculation et tous les éléments nécessaires qui feront que les membres de la fédération et les cyclistes algériens pourront enfin travailler dans les meilleures conditions possibles», s'est réjoui le président de la FAC. Pour rappel, l'UCI, désormais partenaire de la FAC après la normalisation des relations marquées récemment par de vives tensions, a élaboré une stratégie pour la détection et la formation des jeunes talents. Comme première démarche, on citera la prise en charge de trois athlètes (dont Reguigui Youcef) qui bénéficient d'une formation au centre mondial de cyclisme à Aigle (Suisse) pour une durée de trois mois. Une formation qui touchera aussi les entraîneurs (une trentaine selon Rachid Fezouine), sous l'encadrement de techniciens dépêchés par l'UCI. Le président de l'UCI tient à remercier Rachid Fezouine qui, d'après lui, «fait un superbe travail depuis qu'il est à la tête de la fédération». Un hommage qui, espérons-le, devrait l'encourager à aller au bout de son entreprise, c'est-à-dire redorer le blason du cyclisme algérien. M. T.