La 2e Biennale méditerranéenne des arts contemporains a ouvert ses portes, jeudi dernier à la Médiathèque d'Oran, en présence du chef de la daïra d'Oran, du président de l'Assemblée populaire communale d'Oran ainsi que du consul général de France à Oran. Plusieurs artistes et invités ont également assisté à cette inauguration officielle qui s'est déroulée dans une ambiance bon enfant.Pour sa deuxième édition, la Biennale des arts contemporains a réuni plusieurs artistes étrangers et nationaux. Le vernissage de l'exposition collective, qui s'est déroulé en fin de journée, a également rassemblé autour des artistes et les représentants de la société civile, Mme Alloula ainsi que des élus locaux, inconditionnels de la culture et des arts, et autres personnalités locales importantes. Dans son allocution d'ouverture, le commissaire de la biennale Tewfik Ali Chaouch mettra l'accent sur «les efforts personnels des férus de l'art moderne qui ont concouru au succès de cette deuxième édition, malgré les embûches et les obstacles» qui se sont dressés sur la route des organisateurs. Il n'omettra pas de signaler, au passage, le soutien du wali qui, bien qu'il n'ait pris connaissance du projet qu'il y a quelques jours, s'y est impliqué, il a d'ailleurs signé le texte de présentation de l'exposition du catalogue de la biennale. M. Ali Chaouch aura aussi un mot de remerciement pour l'apport précieux de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda).Dans le hall de la Médiathèque de la ville, l'exposition de la biennale a imprégné une ambiance particulière à cette ancienne crypte, au décor particulier. Au grand bonheur des visiteurs et des invités, la variété des œuvres et la richesse des créations exposées ont agréablement garni l'ambiance qui se dégageait de cette deuxième édition. Quant au volet réflexion et débat, une conférence sur l'expérience culturelle de la mairie de Saint-Ouen à Paris, notamment «L'art dans l'espace public», a été animée par la directrice de l'action culturelle de la mairie susnommée, Mme Caroline Coll. Dans l'après-midi, les invités de la biennale ainsi que les artistes ont été conviés à un mini-circuit touristique qui leur fera découvrir les monuments historiques de la ville. En fin d'après-midi, les biennalistes ont assisté à une conférence-projection sur l'expérience de l'emblématique musée d'arts modernes, «Les Abattoirs de Toulouse». Présentée par la directrice de l'action culturelle à la mairie de Toulouse, Laurence Darrigrand, la projection portait sur l'historique des Abattoirs, les services publics et l'accessibilité au public handicapé à l'art. Alger, qui se prépare à détruire les Abattoirs de la ville, situés à Hussein Dey, dans le cadre de l'aménagement et la modernisation du quartier, devrait s'inspirer de l'expérience de Toulouse et penser à rentabiliser ces abattoirs au profit de la culture. M. O.
Scandale dans la culture à Oran Les invités de la 2e Biennale des arts contemporains ont été empêchés de visiter le site emblématique de Fort Santa Cruz. A la déception générale, l'un des gardiens responsables du site a opposé un refus catégorique aux invités et artistes, notamment étrangers spécialisés dans l'art décoratif et la restauration de prendre connaissance de l'état des lieux. Parmi les invités, on notera deux directrices de l'action culturelle dans les mairies de Toulouse et de Paris qui ont présenté des expériences relatives à la restauration des lieux historiques et l'appropriation d'espaces urbains par le public et les citoyens. Scandalisés par une telle attitude, les invités n'ont pas pu accéder aux lieux qui étaient déjà investis par des nantis. Sur instruction de la directrice de wilaya de la Culture, qui a fait l'objet d'un vaste mécontentement et dénonciation de la part des milieux intellectuels indépendants, «le musée et le Théâtre régional d'Oran (TRO) ont été interdits aux organisateurs de la biennale». Une pétition signée par une soixantaine de personnalités intellectuelles et hommes de lettre est en train de circuler dans la ville.